Exploitée depuis 2006 par Sequaris, une filiale de Suez, dans le cadre d’une DSP (délégation de service public), la station d’épuration de Valenton, l’une des trois de l’agglomération parisienne, sera prochainement opérée par Véolia dans le cadre d’une Semop (Société d’Economie Mixte à Opération Unique).
Opérationnelle depuis 1987, la station, qui appartient au SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne), traite environ 600 000 m3 d’eau par jour. Il s’agit de la deuxième station d’épuration de l’agglomération parisienne derrière celle historique d’Achères en Seine Aval (78) qui en traite 1,5 million de m3 et devant celle de Noisy-le-Grand (93) en Marne Aval, qui en traite 75 000 m3. Seine amont traite l’eau du Val-de-Marne, la Vallée de la Bièvre, une partie des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis, certaines communes des vallées de l’Orge, de l’Yvette et de l’Yerres, soit 1,2 million équivalent habitants.
C’est en juin 2016 qu’a été prise la décision de changer le mode d’exploitation en passant d’une DSP à une Semop. Le statut de Semop, créé par une loi de juillet 2014, vise à associer opérateurs privés et collectivités locales dans une entreprise portant sur un objet unique (le développement d’une opération d’aménagement précise ou l’exploitation d’un marché), avec donc une durée de vie limitée.
Concrètement, la Semop qui exploitera la station d’épuration de Seine amont à Valenton, sera à la manoeuvre jusqu’en 2030 et disposera d’un conseil d’administration composé pour 40% de membres élus du SIAAP et de 60 % de représentants de Veolia. “Le groupe Veolia sera responsable de la maintenance des ouvrages et des équipements de la station, du traitement des effluents et produits arrivant à celle-ci, des sous-produits qui en résultent et de leur évacuation, de la valorisation des boues produites et de leur stockage intermédiaire”, indique le SIAAP qui précise que “ le nouvel opérateur s’est engagé à intégrer l’ensemble du personnel de l’opérateur actuel du site.” 155 personnes sont concernées.
“Ce partenariat entre secteur public et secteur privé est inédit en France pour une opération de cette importance, évaluée à un peu moins de 400 millions
d’euros sur 12 ans”, se réjouit le SIAAP pour qui cette “coopération public-privé permet de créer une convergence de forces et d’initiatives en matière d’exploitation, mais également de recherche et de performance.” La décision de passer en Semop , votée à l’unanimité du CA du SIAAP en 2016, n’avait en revanche pas fait l’unanimité du côté des salariés, notamment de la la CGT SIAAP qui s’inquiétait de ce nouveau mode de gestion.
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