Festival | | 15/05/2018
Réagir Par

Pour ses 10 ans le festival Sur les pointes débarque aux Ardoines

Pour ses 10 ans le festival Sur les pointes débarque aux Ardoines © Sylvain Lefeuvre

Devenu trop grand pour le cadre bucolique du parc départemental des Lilas, le festival rock électro musique du monde Sur les pointes débarque ce weekend de Pentecôte à l’espace Marcel Paul, une friche industrielle près de la centrale thermique EDF des Ardoines. Au programme de ce 10ème anniversaire, de belles têtes d’affiche comme Emir Kusturica ou Les Ogres de Barback mais toujours du fait maison.

Bon pour les lecteurs de 94 Citoyens. Places à gagner. Envoyer mail à redaction@citoyens.com.

Depuis quelques mois, l’Assoce Kipik, organisatrice du festival Sur les Pointes est installée au Kilowatt – Espace Marcel Paul aux Ardoines et se signale dans cette vaste zone en reconversion par son chapiteau de cirque rouge vif. Ils y ont même organisé plusieurs événements comme Karnasouk, un carnaval géant en mars qui a attiré près de 5000 fêtards. A deux semaine de la 10e édition du festival Sur les Pointes, Aurélien Rozo, son directeur et fondateur, revient sur l’histoire de cet événement “fabriqué à la main”.

Pourquoi avoir décidé d’organiser un festival alternatif à Vitry il y a dix ans ?

Nous sommes une bande d’amis de lycée natifs de Vitry et passions nos étés en province pour faire le tour des festivals. Nous avions tous des affinités et des aspirations dans le domaine de l’art et du spectacle, alors, nous nous sommes lancés le pari d’essayer de créer chez nous quelque chose qui n’existait qu’ailleurs. Il y a dix ans, il n’y avait pas vraiment de salle de concert où organiser une telle manifestation. C’est pour cela que nous nous sommes retrouvés, un peu par hasard, sur le parc des Lilas à monter des chapiteaux.

Au fil des éditions, le festival s’est pleinement intégré au parc des Lilas, est-ce que cela a été difficile de le quitter ?

Pour l’anecdote, il est possible de voir notre chapiteau depuis le parc. Nous étions devenu trop gros en terme d’infrastructure pour rester là-haut. De nombreux visiteurs méconnaissant la ville étaient surpris de découvrir ce coin de campagne en ville avec ses arbres fruitiers et ses potagers. C’était un cadre unique. La zone industrielle a cet aspect un peu austère mais le Kilowatt est un petit cocon de verdure

Jusqu’à présent, l’association n’avait pas de véritable local, nous n’étions au parc des Lilas que pour les quelques jours de festival. A présent, nous avons un lieu fixe qui nous permet de nous remobiliser et de donner une nouvelle impulsion avec la création de nouveaux projets. Aujourd’hui, le festival Sur les pointes est le temps fort d’une programmation événementielle annuelle.

Comment cet événement est parvenu à trouver son public ?

Au départ, nous avons essuyé les plâtres, les premières années ont été difficiles. A ce moment là, il était inenvisageable pour un Parisien de se rendre en banlieue pour aller voir un concert, même chose pour les habitants de la banlieue, habitués à se rendre à Paris. Entre temps, il y a eu des changements d’habitudes avec la gentrification de la proche banlieue, une évolution dans les modes de déplacements et un meilleur maillage des transports en commun.

Aujourd’hui, notre public vient de la région parisienne mais aussi du reste de la France et de l’étranger. Nous avons vraiment senti une bascule autour de 2014 où nous avions reçu 3000 visiteurs, puis les trois années suivantes entre 5000 et 6000. Cette année, nous souhaitons franchir un pallier supplémentaire avec 7000 entrées. Pour autant, nous n’avons pas la folie des grandeurs, nous souhaitons rester ce petit festival fait maison, artisanal et rester fidèle à notre identité.

Nous avons toujours mis l’accent sur des styles musicaux qui correspondaient à nos goûts, à savoir, le rock, l’électro et les musiques du monde, avec des groupes autoproduits. C’est un mode de fonctionnement dont nous nous sentons proches parce que ce sont des artistes talentueux qui connaissent le succès sans passer à la radio ou à la télévision. Ils sont indépendants, n’explosent pas les prix et sont très accessibles.

Est-ce que vous avez fait une programmation particulière pour cette édition anniversaire ?

Pour cette 10eme édition, il nous fallait marquer le coup avec une tête d’affiche qui fasse rêver. Nous avons invité Emir Kusturica et son groupe, No smoking orchestra. Nous sommes fans de ses films et de ses bandes originales. Ce sera sans aucun doute un moment fort de ce festival. Nous voulions réserver d’autres surprises à notre public et allons recevoir pour la première fois Les Ogres de Barback, cela faisait de nombreuses années que nous nous connaissons mais ils n’avaient jamais eu l’occasion de venir. Habituellement, ils ne jouent pas plus de trois soirs par semaine mais ils vont faire une petite exception pour nos 10 ans. Didier Super va jouer son spectacle “Ta vie sera plus moche que la mienne”. Enfin, nous avons également fait un clin d’œil aux éditions précédentes en invitant des groupes qui se sont déjà produits ici comme Los Tres Puntos ou Tagada Jones.

Plus d’informations sur le site du festival Sur les pointes

 

 

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant