Sept avocats du Val-de-Marne ont provoqué une suspension de séance à l’Assemblée nationale ce mardi pendant les discussions sur le projet de réforme de la Justice. Ces professionnels du droit, présents dans le public, ont pris la parole pour dénoncer ce texte qu’ils jugent attentatoire aux droits et libertés individuelles.
Nouveau coup d’éclat des avocats du barreau de Créteil, en grève depuis le 22 novembre contre le projet de loi de programmation et de réforme de la Justice. Après le blocage de l’accès au palais de Justice de Créteil, sept avocats se sont invités ce mardi à l’Assemblée nationale pour interpeller les députés. Assis incognito à la tribune réservée au public, les sept avocats se sont levés et Maud Savey, avocate responsable de la section Val-de-Marne du SAF, le Syndicat des avocats de France, a entamé la lecture d’un texte, concluant d’un “non à la déshumanisation de la Justice”. Ils ont ensuite été évacués hors de l’hémicycle.
“Nous sommes restés ensuite une demi-heure au vestiaire où une trentaine de gendarmes gardaient un œil sur nous. Ils ont contrôlé nos identités en nous précisant que ce que nous avions fait était interdit et que nous risquions des poursuites pénales. Il était important de pouvoir alerter et exhorter les élus contre ce projet qui porte une atteinte sans précédent aux droits et libertés des citoyens. Il fallait faire entendre la voix des sans voix”, défend Eva Bergamaschi, avocate ayant participé à cette action.
Le conseil de l’ordre du barreau de Créteil appelle les avocats à participer à la manifestation nationale organisée le 12 décembre et se réunira en assemblée générale le lendemain pour décider de la suite à donner à ce mouvement de contestation.
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— Le SAF (@syndicatavocats) December 4, 2018
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