Ce mercredi 9 mai, entre deux jours fériés, seuls 3 élèves sur 504 se sont présentés au collège dont un est resté sur place, alors que les parents d’élèves avaient organisé une opération collège désert pour protester contre la fermeture d’une classe de 6ème, faute d’un élève.
«De 135 élèves, nous passons à 120 sixièmes l’année prochaine selon les derniers chiffres de la direction, et c’est le chiffre limite pour fermer une classe, car cela fait quatre classes à 30 élèves ce qui est le maximum toléré dans les établissements publics. À 121 ou 122, ils n’aurait pas pu fermer la classe», déplore une professeure d’histoire-géographie. Ironie du sort, un nouvel habitant est venu se présenter ce matin au collège vide afin de se renseigner pour l’inscription de son enfant en sixième l’année prochaine…
«A 30 élèves par classe, il y a plein de choses que l’on ne peut plus mettre en place, surtout que ce sont des jeunes de 2018, avec plein d’énergie», lance un collègue. «Nous sommes le seul établissement à accueillir les enfants des logements sociaux dans la ville. La force de notre collège, c’est sa mixité, nous avons 25% d’élèves boursier et 50% d’élèves qui reçoivent des aides municipales pour la cantine», insiste un enseignant qui craint que les familles plus aisées ne se tournent vers les écoles privées.
«Nous accueillons aussi une classe ULIS et des élèves en situation de handicap. Dans une classe à 30, il n’y aura même plus de place pour l’AVS (auxiliaire de vie scolaire)!”, rebondit une prof.
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