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Environnement | | 09/01/2018
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Agir à Villejuif milite pour une collecte des objets amiantés

Agir à Villejuif milite pour une collecte des objets amiantés © Tobago77

Cabanons en fibrociment, gants anti-chaleur,  pose-plats,  grille-pains, fers à repasser… Autant d’objets du quotidien susceptibles de contenir de l’amiante, lorsque fabriqués avant l’interdiction de recourir à ce matériau en 1997.

Pour les particuliers, se débarrasser de ces objets pollués n’est pas une mince affaire, comme le constate l’association Agir à Villejuif, qui travaille depuis 2004 sur les risques technologiques dans la ville.  “L’enlèvement de ces objets ne peut se faire par le particulier lui-même, qui n’a accès qu’aux décharges publiques comme celle d’Ivry (fermée en décembre 2017), dans lesquelles le dépôt d’objets amiantés est interdit. Il convient donc de trouver une entreprise privée habilitée à enlever ces objets pour les acheminer dans des décharges spécialisées. Mais c’est payant, et cher, et c’est difficile. Essayez d’obtenir un devis de la part de Véolia, pour voir !”, témoigne l’association.

L’association, qui a déjà organisé une conférence-débat sur la question de l’amiante en janvier 2015, a réalisé en enquêtant que beaucoup de particuliers étaient concernés, et s’est inquiétée de la tentation, pour se débarrasser de ces objets à la sauvage, en les mettant dans les poubelles tout venant ou en les déposant en douce en décharge ou sur la voie publique. Afin d’éviter cette situation, l’association milite pour un “service public subventionné de collecte de ces objets, accompagnée de campagnes d’information et de sensibilisation du public“. Depuis, l’association a sollicité la mairie puis les ministres successifs de l’Ecologie, mais est restée sans réponse, ni de Ségolène Royal, l’ancienne ministre, ni de Nicolas Hulot, l’actuel.

“Il nous apparaît donc que l’État considère le dossier de l’amiante comme clos, en dépit de la situation réelle, et refuse de répondre à des propositions de bon sens qu’il faudrait sans aucun doute affiner, mais qu’il convient de prendre en compte”, regrette l’association. “Nous nous demandons si ce qui est le plus cher pour la collectivité : la collecte des objets amiantés ou les soins aux personnes et le coût de leur invalidité, en attendant leur décès, pour toutes celles et ceux qui souffriront d’un mésothéliome suite à la manipulation d’un gant anti-chaleur qui perd son rembourrage d’amiante, ou d’un panneau de fibrociment qui relargue ses fibres d’amiante“, poursuit l’association.

En savoir plus sur cette association : http://agir-a-villejuif.chez-alice.fr/

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