Deux sapeurs pompiers ont été agressés au couteau lors d’une intervention dans un pavillon de Villeneuve-Saint-Georges ce mardi 4 septembre (quartier du Val-Saint-Georges), appelés pour secourir un trentenaire en pleine crise, souffrant d’une maladie psychique.
L’un des pompiers, un sapeur de 1ère classe âgé de 27 ans, a succombé à ses blessures malgré les soins prodigués par ses camarades, peu après avoir été transporté en hélicoptère à l’hôpital de Percy. Son chef, un sergent âgé de 34 ans, a également été grièvement blessé et transporté à l’hôpital en état d’urgence absolue mais son pronostic vital n’est plus engagé, a indiqué la préfecture de police de Paris. L’agresseur, en état de démence, a été interpellé.
Le préfet du Val-de-Marne, Laurent Prévost, et la maire PCF de la ville, Sylvie Altman, se sont rendus sur place avec le général Gallet, commandant de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris, pour soutenir les militaires de la brigade et les camarades du groupement. Les ministres de la Défense et de l’Intérieur, Florence Parly et Gérard Collomb, ont également réagi et témoigné de “toute leur compassion et de leur sympathie” pour les familles des militaires blessés.
Je ne pense pas que ce soit la pollution, la “malbouffe” ou autres. C’est surtout dans l’air du temps ou plus personne ne respecte l’autre.
Seulement 10 ans en arrière, on imaginait pas un seul instant que des policiers se fassent agresser en intervention, et encore moins des pompiers ou un médecin.
Rien n’est respecté, et malheureusement même les élus ont des comportements loin d’être exemplaire.
Je plaisantais, bien sûr. Je partage entièrement votre analyse..!
Il est clair qu’auparavant des préfets (Érignac) ou des présidents (Carnot, Doumer) pouvaient se balader dans la rue sans être importunés.
Je trouve très préoccupant cette incroyable recrudescence des déséquilibrés en France… et surtout cette augmentation de la gravité des agressions…!
Je me demande à quoi c’est du : Pollution, mal bouffe, particules fines …?
Les faits divers sont un bien mauvais moyens de déterminer des tendances longues. En l’occurrence, les enquêtes de “victimation” menées chaque année par l’ONDRP montrent que, à l’exception des débits bancaires frauduleux et dans une moindre mesure des cambriolages, sur une dizaine d’années, les atteintes aux biens ou personnes sont en diminution ou stables. Enquête de victimation 2017 : https://inhesj.fr/sites/default/files/ondrp_files/publications/pdf/2017_RA_victimation_0.pdf
En clair, nous vivons à une époque exceptionnellement peu violente, ce qui rend cette violence résiduelle de plus en plus insupportable. Ce paradoxe est illustré dans ce bel article : http://www.mercialfred.com/topos/paradoxe-violence-monde
Merci pour ces liens très intéressants, que je n’ai fait que survoler dans un premier temps, mais que je lirai attentivement plus tard.
Il faut en effet distinguer ‘sentiment d’insécurité’ et insécurité réelle.
Dans le cas présent, il ne s’agit pas de délinquance, mais d’un acte de démence ; mais il est possible que les actualités récentes (guerre en Syrie et attentats en France) poussent les déséquilibrés à commettre des actes d’une extrême violence plus souvent qu’avant. C’est pourquoi j’ai écrit que les pompiers et les médecins appelés en cas de crise de démence devraient être accompagnés par un policier.
Je suis totalement ignorant sur les conditions d’intervention des secours, même si, dans le cas présent, j’ai quelques doutes sur la pertinence d’envoyer un pompier.
Délinquance ou pas, ce cas participe à l’insécurité. Si un déséquilibré brule des voitures dans la rue, qu’importe qu’il soit déséquilibré, cela reste une atteinte aux biens, avec des victimes.
Un pompier ou un médecin ne devrait pas pouvoir intervenir lors d’une crise de démence sans la protection d’un policier.
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