Onze personnes âgées de 16 à 20 ans viennent d’être mise en examen dans le cadre de l’enquête sur l’agression des policiers le soir du nouvel an à Champigny-sur-Marne. Les auditions sont encore en cours devant les deux magistrats instructeurs mais le parquet de Créteil a annoncé hier le passage aux aveux de trois jeunes.
Les autres se défendent d’avoir été impliquées dans le lynchage des policiers même si aucun ne conteste avoir été sur les lieux. Six des personnes déferrées doivent répondre de faits de violences aggravées dont deux également pour le vol d’une paire de menottes et d’une grenade. Ils encourent des peines allant jusqu’à 7 ans d’emprisonnement. Deux personnes sont également auditionnées pour des faits d’enregistrement et de diffusion de la vidéo en ligne.
Les trois personnes mises en examen pour non assistance à personne en danger expliquent ne pas avoir porté secours à la policière à terre de peur d’être eux-mêmes frappés. La procureure de la République a toutefois insisté sur le fait que des personnes avaient également tenu à secourir les victimes du lynchage et à collaborer avec les enquêteurs de leur propre initiative. “Il est important de noter que deux femmes ont porté secours à la policière et qu’une personne, qui a assisté à la scène depuis un bus, s’est ensuite rapprochée des services de la sûreté départementale pour témoigner”.
Parmi ces jeunes qui résident dans les départements franciliens et dans l’Eure, à peine quelques uns sont connus des services de police et de la justice, la plupart sont primo-délinquants. L’un d’entre eux a déjà été condamné mais pour des faits différents, et deux autres étaient sous contrôle judiciaire, dont l’un pour des violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. “C’est une agrégation de jeunes qui se sont retrouvés ensemble pour cette soirée, certains ne se connaissaient pas avant cela, d’autres faisaient partie de la même bande”, explique la procureure.
Le coup de filet de ce lundi est le fruit de plusieurs mois de persévérance. “C’est une enquête complexe que nous avons débutée avec de modestes éléments, à savoir cette séquence vidéo d’une dizaine de secondes où l’on peut apercevoir des individus et les identifier, notamment grâce au concours de la police scientifique. Ensuite, il a fallu établir des cohérences dans les parcours de ses personnes. Il y a eu un gros travail de téléphonie. L’enquête se poursuit”, précise Zeljko Ilic, commissaire territorial.
7 personnes placées en détention provisoire et 4 sous contrôle judiciaire
Grâce aux auditions des personnes interpellées et à la poursuite de cette enquête qui mobilise une dizaine d’enquêteurs quasiment à plein temps, le parquet espère que d’autres personnes non identifiables sur les vidéos pourront être confondues. C’est dans ce contexte que la procureure de la République a requis 7 placements en détention provisoire et 4 contrôles judiciaires pour éviter les concertations frauduleuses et la disparition de preuves.
Peu coutumière des conférences de presse, Laure Beccuau a indiqué avoir jugé nécessaire de tenir la presse informée compte tenu de l’émoi provoqué par la diffusion de la vidéo de l’agression et du battage médiatique qu’elle avait provoqué.
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Si il n’y avait pas eu cette vidéo sauvage, probablement les auteurs du lynchage n’auraient pas été retrouvés, ce qui aurait été très dommageable avec le sentiment d’impunité des auteurs des faits et de ceux en devenir.
Champigny a des lieux identifiés où la délinquance à ciel ouvert est présente .
Pourquoi la municipalité ne met elle pas en place une vidéo protection des citoyens?
Il aurait été plus normal que les auteurs soient identifiés à partir de la vidéo protection municipale.
Ceux qui souffrent de ce laissé faire municipal, ce sont les citoyens.
Pourquoi les mairies communistes s’opposent à la vidéo protection ? La réponse est simple : par idéologie. Pour les communistes, la seule question qui vaille est la question sociale. Tout le reste est pour eux de la poudre aux yeux qui détourne les classes “opprimées” du combat anti-capitaliste.
C’est cette même raison qui pousse les mairies communistes à refuser la création de police municipale ou quand elles sont créées, il ne leur est assigné aucun rôle répressif (quel intérêt alors ?!).
Résultat: dans ces communes, les incivilités pullulent et la délinquance se développe en toute impunité (cf. les nouveaux habitants d’Ivry dans la zone Confluence qui se plaignent déjà de l’insécurité).
Qu’il fait bon vivre (sic) dans la banlieue rouge !
La vidéo et la téléphonie ne permettent pas d’interventions préventives ; mais leur exploitation à postériori va faire chuter ce sentiment d’impunité qui s’est développé chez certains tentés par la transgression des règles.
Il est néanmoins heureux que sauf flagrant délit, on intervienne pas à priori sur la simple vision d’un comportement qui apparaitrait ‘suspect’ !
Sur le long terme la vidéo publique va faire baisser la délinquance … et généraliser la surveillance de tout un chacun. Il faudra être vigilant avec la défense des libertés publiques.
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