La grande majorité des enseignants a reconduit sont droit de retrait, chacun à titre individuel, ce mercredi 10 janvier matin, au lycée Brassens de Villeneuve-le-Roi, pour dénoncer la présence d’amiante dans des flocages du plafond insuffisamment sécurisés. Selon des sources non-officielles, l’Agence régionale de santé (ARS)
pourrait exiger une contre-expertise réalisée par une autorité indépendante. L’entreprise qui a réalisé la contre-expertise durant les vacances de Noël, est en effet déjà liée à la région par un contrat de 600 000 euros pour évaluer la présence de plomb dans les lycées. Selon un communiqué de la région publié avant la reprise de janvier, cette expertise constate bien la présence d’amiante dans les flocages des salles de classe, mais recouvert par un flocage non amianté, et estime que “cet amiante a été évalué en bon état de conservation” et que donc “la réglementation n’impose pas la fermeture mais un contrôle périodique dans 3 ans.”
Dans son communiqué indiquant qu’il n’y avait plus d’obstacle à la reprise des cours, la région ajoutait avoir répondu favorablement quant à la demande de pose de pompes pour des mesures atmosphériques pour analyser la qualité de l’air lors des prochaines vacances scolaires, “soit bien avant l’échéance réglementaire des trois ans” et s’engageait à des contrôles réguliers de l’état des faux plafonds.
Des annonces qui n’ont pas rassuré les enseignants, alors qu’à l’occasion de la chute d’un nouveau morceau de flocage à l’automne dernier, ces derniers ont exigé une analyse qui a décelé un taux supérieur à la norme acceptable. C’est suite à ces résultats que les enseignants avaient déjà exercé leur droit de retrait avant les vacances de Noël, accompagnés par un blocus des élèves. Le rectorat avait alors suspendu les cours jusqu’à l’expertise de la région.
Ce mercredi après-midi, un Conseil d’administration exceptionnel doit se tenir, qui pourrait débloquer la situation. En attendant, les élèves n’ont quasiment plus cours depuis la mi-décembre et sont partagés entre l’angoisse suscitée par la présence d’amiante et celle de planter leur bac à la fin de l’année.
De leur côté, les enseignants ont pris conseil auprès d’un avocat particulièrement calé en matière d’amiante et de santé publique, puisqu’il s’agit de Jean-Paul Teissonnière, l’avocat de l’Association française des victimes de l’amiante (Andeva).
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