Incendie | | 11/01/2018
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Après l’incendie de Choisy-le-Roi, l’urgence est au relogement

Après l’incendie de Choisy-le-Roi, l’urgence est au relogement © Fb

Après l’incendie spectaculaire de Choisy-le-Roi ce mercredi, l’heure est la quête de relogement pour les sinistrés de la tour dont le plancher s’est par endroits affaissé de 20 centimètres.

Ils étaient plus d’une centaine ce jeudi soir à assister au point d’information donné par le maire, Didier Guillaume, au gymnase Leo-Lagrange, où un centre d’hébergement de la Croix Rouge prend en charge les habitants qui ont du être évacués, au moins jusqu’à mardi.

« Je sais que vous êtes nombreux à vouloir retourner dans vos appartements pour récupérer des effets personnels, des papiers, des moyens de paiement. Malheureusement, les pompiers et les policiers qui sont encore sur place en surveillance nous ont opposé un non ferme pour ce soir », annonce l’élu, provoquant une vague de soupirs déçus. Et le maire d’embrayer sur les nouvelles pénibles à énoncer, indiquant que, lorsqu’il sera enfin possible d’y retourner, accompagné des forces de l’ordre, il s’agira non pas de « déménager » son appartement mais de prendre dans une petite valise, l’essentiel.

Si la majorité des quelques 250 sinistrés ont pu trouver des solutions d’hébergement la première nuit, auprès de leurs proches, ou par leurs propres moyens, la Croix-Rouge, qui a monté un centre d’accueil dans le gymnase Léo Lagrange a constaté dès le deuxième soir l’arrivée de personnes nécessitant d’être accueillies. « La première nuit, nous avons pris 27 personnes en charge, mais aujourd’hui (jeudi), nous avons accueilli des sinistrés qui n’avaient pu trouver une solution que pour un soir. Nous avons 17 lits en réserve et 50 autres dans notre base de Limeil-Brévannes. Nous avons mis en place une permanence d’élus et de personnes de la Croix-Rouge et menons des actions sociales et de secourisme auprès des sinistrés. Nous sommes en lien permanent avec le Samu et la cellule d’urgence médico-psychologique. Pour le moment, le centre d’accueil est prévu jusqu’à mardi. A titre de comparaison, pendant les inondations il y a deux ans, nous avions accueilli des sinistrés pendant deux semaines », résume Manuel Reyes Pastor, responsable de la Croix Rouge à Choisy-le-Roi.

La fragilité des bâtiments étudiée

La dalle a été rouverte aux piétons à l’exception du bloc qui fait angle entre les avenues Jean-Jaurès et Anatole-France qui reste interdit au public. Une zone a été délimitée par de la rubalise et des CRS veillent à ce que personne ne s’ en approche. Depuis l’extérieur, les passants pouvaient encore sentir ce jeudi soir une forte odeur de brûlé et découvrir avec stupeur toutes les fenêtres des appartements de l’immeuble d’habitation évacués ouvertes. Dans le parking, les pompiers surveillaient toujours la zone. Les enquêteurs n’aurait toujours pas pu atteindre l’ensemble des sites. Un architecte de la Préfecture est arrivé sur place en fin d’après-midi et doit poursuivre ses analyses vendredi matin. « Avec un incendie de 12 heures et des températures comprises entre 600 et 800 degrés, le béton ne résiste pas. Par endroit, le plancher s’est effondré de 20 centimètres. L’architecte va déterminer la fragilité du bâtiment et si les résidents peuvent s’y rendre. C’est une décision qui implique énormément de responsabilités », explique Didier Guillaume.

Dépassés par les événements, parfois anxieux ou en colère, des habitants souhaitent avoir une idée du temps passé hors de chez eux. « Suivant les bâtiments concernés, l’état des appartements, les éventuels litiges entre syndics de copropriété et assurance, cela pourrait prendre 1,2 voire 6 mois. C’est pour cela que nous travaillons activement avec les services de la Préfecture et les bailleurs sociaux pour trouver des appartements du T2 au T5 où loger les personnes de façon temporaire. Les villes d’Orly et de Vitry-sur-Seine nous ont dit qu’elles souhaitaient être à nos côtés pour trouver des solutions de logement », annonce le maire.

Des commerçants contraints de rester fermés

Quelques commerçants ont également fait part de leur incompréhension. « Quand est-ce que nous pourrons ouvrir à nouveau ? Nous venons de prendre le bail au 1er janvier, on ne peut pas se permettre de rester fermé », déplore une gérante. Un restaurateur s’énerve : « Ce n’est pas la première fois qu’il y a des incendies ici ! »  Le maire tente d’apaiser, et explique que l’incendie survenu quelques semaines plus tôt dans le parking Jaurès était accidentel et qu’il ne fallait pas faire d’amalgame. Si l’enquête n’a toujours pas abouti concernant l’incendie d’hier,  les pompiers ont découvert un deuxième foyer parti d’un autre box alors qu’ils venaient de mettre sous contrôle un premier incendie.

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