Dernière minute, le 9 février 11h45 : la direction a effectivement annoncé sa démission. En revanche le CA n’a pas pu être dissous pour re-convoquer de nouvelles élections. Seuls 16 membres du CA sur 32 ont effet démissionné alors que 22 voix étaient nécessaires.
Alors que l’Upec n’a toujours pas de président, suite à la démission pour raisons de santé d’Olivier Montagne et à l’impossibilité de dégager une majorité absolue des membres du Conseil d’administration en faveur de l’un des candidats à sa succession lors de deux CA exceptionnellement convoqués à cet effet- même lorsqu’ils n’étaient plus que deux en lice ! en raison des abstentions – l’exécutif est aujourd’hui divisé sur la meilleure manière de trouver une issue à la crise.
Pour certains, à l’instar de l’une des candidates, Vérène Chevalier, il serait préférable de convoquer des élections générales pour éviter de perdre du temps en re-convoquant des élections qui risquent d’aboutir au même résultat. Pour être élu, il faut en effet 17 voix sur les 32 du CA, en faveur d’un candidat. Et s’il n’y en a que 16 contre 12, avec des abstentions, comme cela s’est passé mi-janvier, cela ne suffit pas. Dans un communiqué publié par sa liste, soutenue par le Snesup-FSU, le SNPREES-FO, SupAutonome-FO, une partie du Snasub-FSU et la CGT-FERC-Sup, la candidate appelle “solennellement” les membres du Conseil d’administration dans leur ensemble à “assumer leur responsabilité en démissionnant”. “Seul le retour aux urnes à l’occasion d’élections anticipées des Conseils centraux permettra de départager légitimement les projets des candidats. C’est désormais à la communauté universitaire dans son ensemble et sa diversité de trancher“, estime la candidate. Sauf que pour que des élections générales soient convoquées, il faut que 22 administrateurs démissionnent, ce qui n’a rien d’évident puisque rien ne fait plus consensus entre les administrateurs. Caroline Ollivier-Yaniv, également candidate, appelle aussi à la démission. Voir son appel sur son site.
Pour d’autres administrateurs en effet, à l’instar de Julien Giral, élu SNASUB-FSU (formation divisée au sein du CA), ou Mihai Guyard, élu Bouge ta fac (étudiant), il faut convoquer à nouveau des élections internes au CA pour ne pas perdre de temps. “Élire sans retard une équipe à même de diriger qui s’engage à respecter le pluralisme, reste à la portée de l’actuel Conseil d’Administration. C’est la responsabilité de tous ses membres devant leurs mandants, dès lors que prévaut l’intérêt général“, motive Julien Giral. “Les conditions démocratiques ne sont pas réunies pour que des élections générales changent la donne. Je ne démissionnerai pas sous la pression de certains administrateurs, même agressive“, indique de son côté Mihai Guyard.
Démission ou pas des administrateurs, la direction jette l’éponge
Ce vendredi, un CA est convoqué, lors duquel sera mis aux voix la démission des administrateurs. En parallèle, le président par intérim, Frédéric Gervais, a fait savoir que l’équipe de direction de la présidence démissionnerait, considérant, après avoir rencontré les différentes parties prenantes, qu’il n’y a pas d’issue. Quelque soit le nombre de démissions d’administrateurs (plus ou moins de 22 pour décider d’élections générales ou simplement d’élections internes au CA), l’équipe présidentielle (président par intérim, vice président de l’université membres du cabinet de la présidence…) quittera donc ses responsabilités et un administrateur provisoire devra être nommé pour faire fonctionner l’université. C’est dans ce contexte que l’équipe sortante avait convoqué ce lundi 5 février, de manière anticipée, des conseils et commissions pour rendre possible la campagne d’emplois 2018 et l’évaluation HCERES.
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APPEL DE L’INTERSYNDICALE DE L’UPEC
Chères et chers collègues,
Après les élections infructueuses à la présidence de l’UPEC lors des conseils d’administration des 22 décembre et 19 janvier, le Président par intérim, Frédéric Gervais, a consulté les 23 et 24 janvier les différents groupes de listes représentés au Conseil d’administration pour faire le point sur la situation institutionnelle.
La réunion extraordinaire des administrateurs organisée par le Président par intérim le vendredi 2 février n’a pas laissée entrevoir d’évolution des positions précédemment exprimées.
Dans le contexte actuel de blocage institutionnel les syndicats BIATSS de l’UPEC appellent les administrateurs à démissionner du conseil d’administration.
Cette démission permettra la mise en place d’un processus électoral anticipé deux ans avant l’échéance des conseils actuels.
Si ce n’était pas le cas nous considérons que le Président ou la Présidente qui sera prochainement élu.e n’aura pas les moyens de gouverner avec un conseil d’administration extrêmement divisé et des équipes administratives démotivées prolongeant ainsi une situation difficile qui a de grave conséquence sur le fonctionnement de l’UPEC.
Nous appelons les personnels BIATSS à se rassembler devant le CA vendredi 9 février à 9h30 salle Daniel Laurent Bâtiment T (AEI) 3ème étage.
SNASUB-FSU, CGT-UPEC, SGEN-CFDT, SUP-Autonome-FO, SNPTES,
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