Plus d’une soixantaine de lycéens ont été interpellés lundi suite à des débordements devant des établissements de Maisons-Alfort, Créteil, Limeil-Brévannes, Le Perreux-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi, Chennevières-sur-Marne…
Le motif récurrent d’interpellation est jet de projectiles envers les forces de l’ordre, souvent des cailloux mais parfois des objets plus improbables comme des pommes de terre devant un lycée de Choisy-le-Roi. Certains ont aussi été arrêtés pour outrage à agent mais relâchés ensuite. “Nous n’avons déferré que des personnes ayant lancé des projectiles sur les policiers“, précise-t-on au parquet. A 20 heures ce lundi, une trentaine de mineurs avaient déjà été entendus et transférés au dépôt du Tribunal de Créteil pour être déferrés devant un Juge des enfants ce mardi. Entre quinze et vingt étaient encore en garde à vue dans les commissariats. Les autres ont été relâchés. Au Perreux, un majeur a également été interpellé, qui devrait passer en comparution immédiate dès demain. Les personnes interpellées sont bien des élèves des lycées. En attendant leur jugement d’ici quelques mois, les jeunes mineurs devraient faire l’objet de mesures éducatives et de réparation encadrées par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
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Seulement 5 lycées bloqués ou filtrés selon le rectorat
Si les débordements autour des lycées du Val-de-Marne se sont propagés dans une dizaine de villes et ont impliqué largement plus d’une dizaine de lycées, seulement cinq établissements ont été bloqués ou filtrés, indiquait hier soir le rectorat. Il faut en effet distinguer ce qu’il se passe dans la rue et dans l’établissement. Dans plusieurs lycées, des issues secondaires ont en effet permis aux élèves qui souhaitaient aller en cours de rejoindre leur salle de classe. A Vincennes, les rassemblements autour de Berlioz se sont propagés à Jean Moulin qui a du fermer temporairement.
A Alfortville, les parents d’élèves des écoles de primaire s’inquiètent
A Alfortville, où des incidents ont éclaté devant le lycée Maximilien Perret, les représentants des parents d’élèves de l’école Montaigne réclament à la municipalité l’organisation d’une réunion de concertation “afin d’apporter des explications sur les faits aux parents comme aux enfants”, pour les écoles Franceschi, Montaigne et Lacore Moreau, en complément de la cellule d’écoute mise en place. Dans un communiqué publié hier soir, ils rappellent que des familles ont été prises au piège des vapeurs de gaz lacrymogène vendredi dernier, certaines personnes étant victimes de troubles et de vomissements. Ce mardi, les services de la ville et la police avaient mis en place un dispositif de sécurisation pour permettre aux parents de prendre un chemin alternatif. A Chennevières-sur-Marne, le maire a invité les parents des élèves proches du lycée Champlain à garder leurs enfants et a fermé plusieurs services publics situés à proximité.
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A Champigny-sur-Marne, les professeurs de Louise Michel et Langevin Wallon dénoncent les interpellations
“Ce matin encore, les lycées Louise Michel et Langevin Wallon de Champigny ont été bloqués une partie de la matinée par des lycéens qui veulent faire entendre leurs revendications : retrait de Parcoursup, de la réforme du bac et de celle du lycée professionnelle. Une fois encore, la seule réponse qu’ils ont obtenue a été des gaz lacrymogènes, des tirs de flashball et des interpellations, alors que le blocage, cristallisé devant Langevin Wallon se passait globalement dans le calme grâce, notamment, à la présence d’enseignants en gréve sur les mêmes revendications que les élèves. Cela suffit ! Ce matin encore, comme la semaine dernière, c’est la présence policière qui a été la principale source de tensions. Au moins quatre lycéens ont été interpellés, alors même qu’ils essayaient de retourner en cours. De nombreux lycéens témoignent par ailleurs de fouilles injustifiées mais aussi de propos déplacés et insultants à leur égard, le tout de la part de policiers supposés maintenir le calme”, dénoncent des professeurs et élèves dans un communiqué.
Article mis à jour le 10/12/18 à 20h20 et le 11/12/18 à 7h
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Il y a des coups de pompe ou je pense qui se perdent…quand on joue à attaquer la police et qu’on perd, la moindre des choses serait d’assumer.
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