Transports | Val-de-Marne | 27/09/2018
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Autolib : les villes refusent de payer la facture à 235 millions d’euros

Autolib : les villes refusent de payer la facture à 235 millions d’euros

Trois mois après la résiliation du service d’autopartage Autolib’, le groupe Bolloré tend une facture de 235 millions d’euros aux 103 communes adhérentes du syndicat mixte qui refuse de payer la somme et se dit prêt à agir en justice.

Sept ans après le lancement du premier service d’autopartage de voitures électriques dans le monde, Autolib’ a perdu de son aura malgré ses 150 000 fidèles clients. Parc automobile délabré, couacs techniques et situation financière désastreuse ont convaincu le syndicat mixte de résilier le contrat du groupe Bolloré au début de l’été. La fin précipitée de cette aventure a été vécue comme une injustice par le groupe qui assurait avoir proposé au cours des mois précédents “des solutions financières et opérationnelles infiniment moins coûteuses et sans interruption du service”, dans un communiqué de la mi-juin.

La direction du groupe a alors averti le syndicat mixte que la résiliation du contrat de délégation de service public entraînerait notamment le paiement des pertes supportées par le concessionnaires, des indemnités sur les contrats en cours ou encore, des dédommagements commerciaux envers les usagers. Trois mois après, le groupe Bolloré a fait ses comptes et a adressé une facture de 235 millions d’euros au syndicat mixte qui regroupe 103 communes adhérentes dont 26 en Val-de-Marne.

Le syndicat métropolitain, lui, refuse de régler la facture. “Le groupe Bolloré demande aux collectivités de lui verser 235 millions d’euros, soit un montant comparable à celui déjà demandé par le passé par l’industriel aux collectivités et qui avait conduit à déclencher la procédure de résiliation du contrat. Ce montant aberrant comprend le déficit estimé unilatéralement par le groupe Bolloré sur les années d’exploitation du service depuis 2011 et le coût de la résiliation anticipée (dont la Valeur Nette Comptable des biens de retour). Comme cela avait déjà été annoncé au début de l’été, le Syndicat métropolitain contestera point par point cette facture, dont le mode de calcul n’est pas précisé ni assorti des justificatifs appropriés. Si le groupe Bolloré persiste dans cette voie, le Syndicat fera valoir ses droits devant les tribunaux. Les élus du Syndicat sont pleinement déterminés à défendre les intérêts de leurs administrés face au groupe Bolloré. Il est inenvisageable que les contribuables supportent des coûts qui sont de la responsabilité du groupe Bolloré”, annonce le syndicat.

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