Entreprendre | | 28/03/2018
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C mon double vous refait le portrait en trois dimensions

C mon double vous refait le portrait en trois dimensions © Fb

Bernard Ghnassia, photographe et entrepreneur installé à Saint-Maurice, reproduit en modèle réduit les clients qui poussent la porte de son studio. Avec sa start up C mon double lancée il y a près de deux ans, cet ingénieur de formation souhaite démocratiser l’impression 3D. Ce génial inventeur participera aussi au Concours Lépine cette année pour dévoiler une autre de ses créations.

Tout est parti d’un rêve, au sens propre comme au figuré. “Il y a trois ans, j’ai rêvé que je me voyais en minuscule. Au réveil, je me suis précipité sur mon ordinateur et j’ai cherché s’il existait des statuettes 3D. Je me suis rendu compte que c’était quelque chose d’assez répandu en Asie et aux États-Unis mais pas en France. Je me suis alors lancé le pari de convertir les Français à cette technologie“, résume l’entrepreneur de 56 ans.

Il part alors à la recherche d’un fabricant pour se procurer sa propre statuette. Photographe depuis une trentaine d’année, Bernard promène alors son double miniature sur les événements qu’il couvre et convainc, en un an à peine, près de 2000 personnes de le soutenir. “Je n’ai pas encaissé leurs chèques, ils m’ont servi à trouver des partenaires financiers. J’ai pu acheter l’imprimante 3D ainsi que le scanner et commencer la production. Ma société C mon double était lancée en octobre 2015”, résume l’entrepreneur.

Pour commercialiser sa solution, Bernard Ghnassia écume les salons du mariage où les couples raffolent d’idées pour personnaliser leur cérémonie. Il propose de les scanner pour les transformer en petites figurines à leur image qui trôneront au sommet des pièces montées. Plus généralement, les clients souhaitent s’offrir ou offrir un cadeau original à l’occasion d’un événement spécial (séminaires, anniversaire, fête,…). Grâce à des passages dans les médias et des rencontres avec des artistes et des célébrités, l’entrepreneur jovial parvient à imposer petit à petit ces statuettes. “J’ai réalisé en figurine les candidats d’une émission de télé-réalité et l’on pouvait les voir à la télévision avec leurs statuettes. J’ai aussi offert à Michel Drucker une reproduction de son chien!”, cite le patron-fondateur.

Comment ça marche ? Le scanner prend plusieurs photos sous des angles différents afin de numériser la personne dans les moindres détails. S’ensuit l’étape de l’impression au cours de laquelle la machine va étaler couche après couche une poudre blanche, plus fine que de la farine, composée de plâtre et de résine, ainsi que de l’encre pour colorer la statue et solidifier la poudre. Après plusieurs heures de travail, le double peut enfin se révéler après un peu de nettoyage.

Déploiement en partenariat avec des distributeurs

Pour une statuette de 15 centimètres, le plus petit format produit par C mon double, il faut compter 169 euros, hors frais de livraison. Il existe plusieurs formats de figurines pouvant mesurer jusqu’à 38 centimètres. Pour pouvoir proposer des tarifs compétitifs et accélérer son rythme de production, Bernard Ghnassia a fabriqué son scanner et développé son propre logiciel de numérisation et de modélisation. “Aujourd’hui, je propose les statuettes les moins chères du marché parce que je prends une faible marge sur les prix, entre 5 et 10%. Les clients sont livrés sous 10 jours. L’inconvénient c’est que je reçois des appels de toute la France et ce n’est pas toujours facile pour les gens de se déplacer jusqu’ici pour pouvoir être scannés“, constate le photographe. “Mon but consiste donc à vendre le scanner à des grandes surfaces. Ainsi, les clients pourront être scannés près de chez eux. Je recevrai ici à Saint-Maurice le fichier en FTP et pourrais lancer la fabrication du produit avant livraison. A l’heure actuelle, une machine est à l’essai dans une grande surface au Luxembourg et si l’expérience est probante, le scanner sera déployé dans l’ensemble des magasins de cette chaîne. Mon objectif est de parvenir à vendre 100 scanners en 3 ans. Comme c’est une machine que j’ai conçue, je propose aux commerces souhaitant l’acheter des prestations de conseil et d’assistance, je me déplace également pour l’installation“, détaille l’entrepreneur qui partage à hauteur de 60% les paiements réalisés par les clients dans les magasins. Pour accélérer la cadence, l’entrepreneur travaille également sur une levée de fonds. “Je pense que cette nouvelle technologie est la photographie de demain. Cela dit, je ne m’inquiète par pour la photo. Lorsqu’elle est apparue et qu’elle s’est démocratisée, les peintres pensaient qu’elle entraînerait leur mort et c’est le contraire qui s’est produit”, prédit-il.

Concours Lépine

En attendant, l’inventeur hyperactif participera cette année au concours Lépine avec un système permettant d’utiliser plusieurs gammes d’un même produit liquide (boisson, alimentaire, cosmétique) en un seul contenant disposant de plusieurs compartiments pour éviter le gaspillage. “Si je parvenais à vendre cette application à une grosse entreprise, j’aimerais utiliser les royalties pour venir en aide aux créateurs d’entreprises”.

https://cmondouble.com/

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