A un an du déménagement de l’ENS Paris Saclay de Cachan à son nouveau campus de Gif-sur-Yvette, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, est venue visiter ses laboratoires ce lundi à l’occasion d’une communication sur les priorités du gouvernement en matière de recherche.
“C’est une reconnaissance de la trajectoire exceptionnelle de notre établissement qui est passé d’une école normale de l’enseignement technique en 1912 à une école normale supérieure qui pense son avenir au cœur d’une des universités majeure en recherche, Paris Saclay. La prochaine fois que l’école vous accueillera, ce sera sans doute sur notre magnifique campus qui est pour nous un grand enjeu, à la fois émouvant et éprouvant”, s’est félicité Pierre-Paul Zalio, président de l’établissement. “A travers la richesses des collaborations que vous nous avez montrées, nous voyons ici se construire sous nos yeux cette grande université Paris Saclay dont nous attendons qu’elle soit pleinement opérationnelle, reconnue à la fois par les jurys des initiatives d’excellence des classements internationaux mais aussi par les chercheurs et étudiants internationaux qu’elle saura attirer et accueillir”, s’enthousiasme également la ministre, après avoir visité trois laboratoires touchant à des disciplines aussi variées que les sciences humaines et sociales, la chimie et la fabrication de matériaux,
Focus sur le labo de recherche en production automatisée
La ministre a notamment visité le laboratoire universitaire de recherche en production automatisée qui travaille au perfectionnement d’une technologie innovante de création de pièces essentielles aux secteurs de l’aéronautique, de l’énergie ou du médical. Les chercheurs disposent d’une imprimante 3D métallique de la société française AddUp créée à l’initiative de Michelin et Fives. Elle se base sur la technologie de fusion sur lit de poudre métallique. Pour faire simple, un support laser de faible diamètre vient réaliser des pièces à partir d’un matériau plongé dans une poudre. “Nos recherches consistent à trouver le meilleur calibrage des machines ou à maîtriser les propriétés métallurgiques de façon à obtenir des pièces sans défaut qui pourront ensuite être produites en série”, décrit Christophe Tournier, professeur des universités et directeur du LURPA.
Et après le déménagement ?
Propriétaire du campus de Cachan, l’ENS Paris Saclay va confier sa vente à l’établissement public foncier d’Île-de-France. Le site doit accueillir l’un des projets Inventons la métropole 1, sous l’égide du promoteur Altarea Cogedim. Une partie de la vocation pédagogique du site devrait être conservée mais au profit d’institutions privées. La région devrait également se porter acquéreur d’un bâtiment au profit du lycée polyvalent de Cachan pour réutiliser les espaces de travail et développer des formations autour des métiers de l’automobile. Enfin, la municipalité de Cachan pourrait acquérir le complexe sportif ainsi que le foncier sur lequel se trouvent les installations géothermiques. “Les travaux de notre nouveau campus ont débuté fin 2016 et nous souhaitons qu’ils s’achèvent à l’été 2019, avant la rentrée. Les opérations de travaux globales s’élèvent environ à 260 millions d’euros et le produit de la vente du campus de Cachan va nous permettre de financer 5 à 10% de ce déménagement”, détaille le directeur des affaires immobilières de l’ENS Paris Saclay.
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