Le réseau hydrographique du Val-de-Marne ne se limite pas aux 96 kilomètres de cours d’eau qui le drainent. Il existe un peu partout sur le territoire des sources non répertoriées qu’il est nécessaire de connaître pour mieux gérer cette ressource. Mohamed Bouras, ingénieur hydraulique a réalisé une cartographie de localisation des sources pour les acteurs du “Plan Bleu”.
Effacées de nos mémoires par l’urbanisation progressive et le développement des techniques d’assainissement, les sources se rappellent à nous au hasard de découvertes plus ou moins heureuses. Une étrange plaque de verglas sur une route en hiver, une inondation provoquée à la suite de fortes intempéries ou la présence d’eau claire parasite dans les réseaux… Depuis plus de quatre ans, la direction des services de l’environnement et de l’assainissement (DSEA) du Val-de-Marne a lancé dans le cadre du “Plan Bleu”, un vaste chantier sur la gestion des sources et des problématiques qu’elles génèrent en matière d’assainissement, de voirie, d’urbanisme et de qualité de l’eau. C’est dans ce contexte que Mohamed Bouras, ingénieur diplômé de l’école nationale supérieure d’hydraulique de Blida en Algérie, puis étudiant à la Sorbonne en hydrogéologie et en stage à la DSEA, s’est vu confier la mission de réaliser une cartographie des sources du département.
“Une source est un endroit où l’eau souterraine sort naturellement à la surface du sol. Parmi les conditions de résurgence de ces sources, il faut une forte pente comme sur un coteau, et la rencontre de terrains perméables et peu perméables pour qu’il y ait une formation de nappe. Enfin, il faut que le niveau d’eau souterraine affleure la surface du sol”, explique-t-il.
En compilant les données topographiques et historiques fournies par des collectivités territoriales, associations et services de l’État, ce passionné d’hydraulique (la science de l’écoulement de l’eau), a ainsi réalisé un zonage des aléas de résurgence des sources. Sur les parties du territoire où l’aléas est le plus important, Mohamed Bouras a identifié 88 sources et 314 éléments tels que des lavoirs, des puits, des fontaines existants ou disparus, ainsi que l’hydronymie des rues.
“C’est un travail remarquable et si tous les départements pouvaient avoir un tel outil à disposition, ce serait parfait. Nous tâchons de faire l’inventaire de tous les petits cours d’eau et éprouvons énormément de difficultés parce qu’ils ont souvent été canalisés et entrent dans le réseau d’assainissement. Nous nous interrogions sur le fait que l’eau de la Marne était un peu plus fraîche que celle de la Seine, peut être avons nous déjà trouvé un élément de réponse avec cette carte”, commente un expert de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (Driee).
Pourrait-on boire cette eau ?
Selon l’ingénieur, l’eau de ces sources n’est pas potable. “Ce sont des eaux de pluies qui s’infiltrent dans le sol et qui traversent des nappes sédimentaires plus ou moins polluées. Il est nécessaire de contrôler ces sources parce que lorsqu’elles se retrouvent dans les réseaux d’assainissements, ces eaux claires parasites viennent surcharger les conduites et peuvent détériorer les collecteurs.”
Des embûches juridique à la gestion des sources
Le droit et la réglementation en vigueur limite l’action des pouvoirs publics locaux sur la gestion des sources car celles-ci sont considérées comme des cours d’eau non domaniaux et appartiennent au propriétaire du terrain sur lequel elles se trouvent.
Jusqu’au 31 juillet, Mohamed Bouras peut encore récolter des données pour compléter la carte, auprès des collectivités et associations membre du Plan bleu. Pour le moment, il n’est malheureusement pas prévu de communiquer cet outil au public. En effet, cet outil a été conçu en priorité pour répondre aux besoins des collectivités pour prévenir les débordements des eaux souterraines sur les sous-sols d’habitation à cause des résurgences des sources.
J’ai écrit une lettre d’alerte très circonstanciée avec 10 pièces jointes, au département du Val de Marne , à la Métropole, au T 12 , avec copie au préfet , pour obtenir la cartographie de ces sources et dire que les bétonnages, notamment en centre ville de l’Haÿ les Roses sur l’emplacement même de certaines sources ( qui d’ailleurs alimentent la Roseraie) allaient causer des dégâts importants aux habitations du coteau, suite aux ruissellements supplémentaires lors des forts orages et personne ne m’a répondu, comme de bien entendu ! Ensuite nous verrons des pavillons dévaler la pente ou s’effondrer sur leurs pilotis et les élus viendront pleurer et se dégager de toute responsabilité, c’est horrible. Nous sommes gouvernés par des monstres totalement irresponsables et incompétents. La seule chose qui les préoccupe est de faire du fric avec l’immobilier. Je suis extrêmement en colère contre tous ces politiques décérébrés et sans conscience , ne votez plus!!! C’est la seule manière de s’en débarrasser, ne leur apportez plus vos voix, ils ne s’en servent qu’à leur unique profit.
A propos de la privatisation, illégale, des bords de Marne à Chennevières-sur-Marne (ah ah ah), j’avais contacté divers organismes publics, quelques députés et sénateurs du 94.
Les Voies Navigables de France ont tout de suite réagit, avec avertissements circonstanciés et amendes. Les autres ont répondu à priori favorablement, mais l’affaire a été enterrée.
Les seuls qui n’ont pas réponde sont les députés et sénateurs, des gens qui se présentent comme ‘représentants du Peuple Souverain’, mais qui méprisent ce peuple dans leur comportement quotidien.
Idem pour l’avenir de la Villa Médicis et de son musée à St-Maur : j’ai contacté la mairie, deux fois : aucune réponse ; j’ai contacté le ‘territoire Marne et Bois’, à qui a été confié le musée, deux fois : pas de réponse ; j’ai aussi contacté un groupe politique de la municipalité de St-Maur : pas de réponse …
Et ces gens s’étonne de l’abstention croissante aux élection, tout en se satisfaisant d’être élus avec 15 à 18 % des voix des inscrits !
Bonjour,
j’habite une maison ancienne, à l’Hay les roses, avec de très vieilles caves dont le sol est en terre battue. Et ce depuis 30 ans. depuis qq semaines ces caves sont inondées. Nous pompons mais l’eau remonte toujours….
Je suis très intéressée par les études de monsieur Bourras ,car je me suis déja adressée à la DSEA mais je n’ai pas eu de réponse satisfaisante . Les conduites d’eau pluviales sont régulièrement inspectées ….
J’habite à St-Maur, presqu’île qui fut submergée pour moitié lors de la crue de 1910. La nappe phréatique est très proche de la surface, et de nombreux sous sols sont inondés en périodes de fortes eaux, même sans inondation.
De plus la construction constante d’immeubles en remplacement des pavillons anciens, avec systématiquement un sous-sol et des murs d’étanchéité profonds, perturbe la circulation des eaux souterraines …
Si, justement le “petit peuple ” est compétent et il a souvent des infos que les responsables n’ont pas car il y a dans les familles des “vieux” qui en savent long sur le passé des villes. Personnellement j’habite en contrebas du parc de la Roseraie de l’Haÿ les Roses et j’ai des ruissellements dans mon jardin, qui proviennent des sources de la butte avec remontées importantes dans mon sous-sol. Il y a même un réservoir derrière ma maison qui contient en permanence de l’eau à hauteur égale et ça paraît être un affleurement de la nappe phréatique. IL faudrait que je contacte ce jeune ingénieur , comment ???
A votre avis les “experts” qui ont étudié les sols du secteur pour le tracé de la ligne 14sud (traversant l’Hay et Chevilly ) ont ils eu connaissance de ce rapport, la zone étant aux dires des anciens très riche en petites sources et nappes ??
merci google
https://veille-eau.com/cvtheque/mohamed-bouras-55
ou encore
https://fr.linkedin.com/in/mohamed-bouras-255934152
lançons une pétition afin d’avoir cette cartographie
“Le droit et la réglementation en vigueur limite l’action des pouvoirs publics locaux sur la gestion des sources car celles-ci sont considérées comme des cours d’eau non domaniaux et appartiennent au propriétaire du terrain sur lequel elles se trouvent. Les communes peuvent en revanche se substituer au propriétaire qui néglige leur entretien. A condition d’en avoir connaissance ! ” …
Une merveilleuse illustration du mille feuilles administratif français, qui paralyse toute intervention de quelque nature que ce soit, sans compter les innombrables recours qui font vivre les avocats !
Raymond le propriétaire du terrain est aussi propriétaire de la source. Il est donc libre d’utuliser cette eau comme bon lui semble. Mais cela n’a rien a voir avec le mille feuille administratif c’est la même chose dans toute la France
Des sources mal répertoriées et mal gérées, non drainées, peuvent être à l’origine de dégradation des terrains et d’inondations des sous sols en cas de pluies répétées, et donc constituer un danger. Elles peuvent aussi être à ‘origine de graves pollutions.
Nous ne sommes pas en moyenne montagne, zones agricoles et peu habitées. La propriété de l’un ne doit pas constituer un danger pour d’autres.
En tant que citoyen, on est surtout là pour payer… Dans ce cas là, estimons-nous heureux de savoir où part notre argent (pas combien) le petit peuple n’a pas à savoir puisqu’il n’est pas compétant…
Jacques Chavaribeyre quel est la rapport de votre message avec le sujet????
La loi de 2016 pour une République Numérique devrait autoriser la mise à disposition de ces recherches au public : voir “Le libre accès aux publications scientifiques de la recherche publique”
https://www.economie.gouv.fr/republique-numerique
La DSEA ne veut pas publier cet outil au public mais ce serait bien d’informer les propriétaires sur les terrains desquels se trouve une source, ne serait-ce que pour comprendre pourquoi des infiltrations par capillarité se produisent. ( surtout en dehors de période d’inondation !)
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