Finances locales | | 15/11/2018
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Chaude réunion publique sur les finances en perspective à Saint-Maur-des-Fossés

Chaude réunion publique sur les finances en perspective à Saint-Maur-des-Fossés © Schuppich

Une réunion sur les finances communales avec ses administrés n’est jamais une sinécure, sauf à annoncer des baisses d’impôts locaux, ce qui n’est pas vraiment le cas à Saint-Maur-des Fossés.

La ville, qui doit payer une amende record de près de 7 millions d’euros pour non respect du quota de logements sociaux, ce qui représente quelque 3% de son budget, en parallèle d’une baisse de la dotation de l’Etat, (7 millions en 2018 contre 20 millions en 2014 indique la commune), a augmenté son taux d’imposition en 2018. La taxe d’habitation est ainsi passée de 23,54 % à 25,54%, soit une augmentation de 8,50%, et la taxe sur le foncier bâti de 15,71% à 17,54%, soit une augmentation de 11,65%. Elle a en revanche baissé sa taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) à 6,60%. C

C’est dans ce contexte, après la polémique sur les maires qui augmentent les impôts, que le maire LR de la ville, Sylvain Berrios, a décidé de s’expliquer en convoquant une réunion publique ce jeudi 15 novembre à 19 heures en mairie.

D’ores et déjà, l’élu a publié un tract pour exposer l’effet de ciseaux qui a conduit à l’augmentation des impôts locaux dans la ville, se défendant de ne pas construire plus de logements sociaux. ‘25% de logements sociaux dans notre commune, c’est l’objectif fixé par la loi. Pour ne plus payer la taxe de 7 millions d’euros, il faudrait construire l’équivalent de 80 tours de 15 étages. La ville compte 36 000 logements, il faudrait donc construire 8 000 logements exclusivement sociaux”, pointe le maire qui rappelle dans son tract qu’il a “détoxifié” la dette, réduit les dépenses de fonctionnement et investi dans les équipements publics et la sécurité.

De leur côté, les élus écologistes ont riposté par leur propre tract, dénonçant le renoncement de la ville à mettre en oeuvre le contrat de mixité sociale que le maire avait signé avec l’Etat comme la raison de l’augmentation de la surpénalité de l’amende SRU, rappelant que d’autres villes, en deçà du quota, ont évité de se retrouver dans cette situation, prenant l’exemple de Vincennes qui a échappé de justesse à la carence. Plutôt que de construire des tours de 15 étages, les élus écologistes encouragent également à transformer des logements anciens en logements sociaux, dans le cadre de petites opérations.

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