Festival | | 11/11/2018
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Choc des cultures pour la dixième de Notes d’Automne au Perreux-sur-Marne

Choc des cultures pour la dixième de Notes d’Automne au Perreux-sur-Marne © Julien Laine-Pradines

Bon plan : places à gagner. José Van Dam qui chante Brel, La flûte enchantée revisitée, les amours d’Apollinaire, le rêve américain de Blaise Cendrars au son de l’harmonica de Jean-Jacques Milteau, les sonates de Beethoven racontée sous le prisme de sa lecture de Bouddha, fusions classique – percussions africaines…. Le festival musical et littéraire Notes d’Automne du Perreux-sur-Marne fête sa dixième à partir du lundi 19 novembre. Avant-goût avec son créateur, le pianiste Pascal Amoyel.

Les concerts se tiennent au Centre des Bords de Marne (CDBM), à l’auditorium et en mairie du Perreux. Télécharger le programme complet. Réservation en ligne depuis le site du CDBM.

Places à gagner : Dans le cadre d’un partenariat avec le festival, 94 Citoyens offre des places pour deux personnes aux concerts suivants : José Van Dam, La Flûte enchantée, West Side Story, En filigrane et Opus 110 de Beethoven.  Cette offre est réservée en priorité à nos abonnés payants. Envoyer un mail à redaction@citoyens.com Premier arrivé, premier servi.

Trois questions à Pascal Amoyel, créateur et directeur artistique du festival.

Comment est né le festival Notes d’Automne ?

J’ai créé ce festival car j’avais commencé à jouer sur scène avec un comédien, Jean Piat, pour le spectacle Les nuits romantiques de Nohan, et j’étais toujours frappé que s’y croisent à la fois des mélomanes et des non-mélomanes. Plutôt habitué aux concerts classiques devant un public d’initiés, je trouvais justement dommage que les non initiés ne viennent pas, ayant peut-être l’impression de ne pas avoir les codes. Je voulais sortir de ce carcan en associant la musique à diverses formes littéraires, poésie, correspondances, théâtre, philosophie… De fait, les gens qui viennent sont à la fois des mélomanes ou des personnes qui ne viennent parfois que pour l’histoire, ou le comédien. Une troisième forme de public a émergé aussi, attiré spécifiquement par ce croisement. Aujourd’hui, le festival est connu pour allier la fantaisie et le sérieux, et casser les rituels du concert classique, parfois outranciers, qui empêchent parfois l’intuition et le plaisir.

En s’appuyant sur ce concept particulier, Notes d’automne a-t-il été à l’origine de créations pour le festival ?

Oui, il y a eu une cinquantaine de créations depuis dix ans. Nous donnons aux artistes la possibilité de créer des choses qu’ils n’ont pas l’habitude de réaliser, de faire émerger des passerelles insoupçonnées. Plusieurs spectacles ont été créés ici et ont été repris ensuite, comme celui de Yann et Anne et Queffélec (ndlr, la soeur de l’écrivain est pianiste) ou encore Patrick Bruel chantant Alfred de Musset. Chaque nouvelle programmation est très libre. Le seul cahier des charges est que chaque concert ne ressemble pas à un autre, qu’aucune routine ne s’installe. Nous partons à chaque fois d’une feuille blanche.

Quelle est la tonalité de cette dixième édition ?

Pour fêter cet anniversaire, nous avons souhaité que cette édition soit très festive. Il y a un peu moins de littérature car nous avons aussi exploré le choc des cultures entre musique classique et musique africaine, musique électronique ou encore hip-hop avec le danseur de hip-hop Ibrahim Sissoko au son du violoncelle de Ophélie Gaillard…  C’est le chanteur d’opéra José Van Dam qui ouvrira le festival en chantant Jacques Brel. Il y a aura aussi la Flûte enchantée, revisitée avec un comédien qui donnera le texte en Français, West Side Story en concert, un clin d’oeil au centenaire de la fin de la guerre avec la correspondance de Madeleine et Apollinaire (sur Fauré, Poulenc, Chostakovitch…) ou une soirée autour des années folles. Nous avons continué à explorer les oeuvres classiques hors des codes, pas pour ‘être original’ mais pour être plus proche de l’auteur, pour tendre la main. Autour des sonates de Beethoven par exemple, j’avais envie de parler de son rapport à Bouddha, car il le lisait à l’époque où il les a composées, je voulais sortir de l’image laissée par son buste sévère.

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