Près de 200 manifestants ont participé ce mardi au rassemblement organisé par la CGT 94 sur le parvis de la gare de Choisy-le-Roi. Cheminots, territoriaux, personnel soignant des Ehpad et des hôpitaux, agents aéroportuaires, énergie, étudiants ou retraités croient en la “convergence des luttes”.
“Je ne vais pas vous convaincre que Macron est le président des plus démunis, qu’il est le président français le plus moderne, qu’il aime les retraités ou les cheminots. Ici nous sommes convaincus du rôle indispensable du service public. Il faut stopper la casse et au contraire, investir et développer ces services pour répondre aux besoins des populations. C’est grâce à des rendez-vous des luttes comme celui-là que nous parviendrons à faire dérailler Macron”, lance Didier Guillaume, maire PCF de Choisy-le-Roi, et vice-président du conseil départemental en guise de discours introductif au rassemblement.
Les usagers du Rer C découvrent le rassemblement en sortant de la gare. Certains prennent les tracts qui leurs sont tendus par des cheminots, d’autres maugréent, évoquant les désagréments dus à leur grève. “Contrairement à ce que l’on entend un peu partout, notre mobilisation ne s’essouffle pas. Nous constatons une mobilisation inédite parce qu’elle ne concerne pas que le personnel roulant, il y a également les agents en charge des aiguillages et chose beaucoup plus rare encore, certains cadres témoignent à leur manière de leur soutien à la mobilisation en refusant de remplacer les agents grévistes”, insiste un représentant syndical de la SNCF à Villeneuve-Saint-Georges.
Quelques agents d’Aéroport de Paris arborent un badge “Non à la privatisation”. Si pour le moment, aucune décision n’a été prise en ce sens, ils déplorent une détérioration de leurs conditions de travail. “Nous avons plus de 200 professions différentes et toutes sont sous la menace d’être externalisées à des sous-traitants. Nous constatons également que l’on nous impose des charges de travail démesurées par rapport à nos effectifs pour nous pousser à partir”, évoque une représente du personnel d’ADP à Orly.
“Nous assistons à une entreprise de dévastation sociale avec l’ouverture à la concurrence des services publics. Face à une attaque d’une telle ampleur, nous ne pouvons pas simplement aligner les secteurs où le mécontentement et la colère gronde, il y a urgence à s’unir et à faire converger notre riposte pour la défense de nos conquis sociaux”, encourage Cédric Quintin, secrétaire général de la CGT du Val-de-Marne.
Prochaine étape pour le mouvement, jeudi, avec la journée nationale de mobilisation. En Val-de-Marne, les partenaires sociaux, partis politiques et associations se donnent rendez-vous lundi à partir de 18 heures à la maison des syndicats de Créteil pour décider d’actions communes à mener sur le territoire.
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