Dans ses bureaux et son atelier des Gondoles à Choisy-le-Roi, Pascal Szerman et ses employés créent montres, bijoux, perles et autres accessoires. En une dizaine d’année, la marque So Charm, s’est imposée comme une référence sur ce marché très compétitif.
Cet article s’inscrit dans le cadre de la rubrique Histoires d’entreprises et d’entrepreneurs, rédigée – en toute indépendance – grâce au soutien de la CCI du Val-de-Marne, pour donner à voir la géographie entrepreneuriale du département. Voir tous les articles publiés dans cette rubrique.
Une aventure entrepreneuriale qui fait suite à un premier pari réussi. Il y a quelques années, Pascal Szerman s’était lancé un autre défi : celui d’installer des boutiques de souvenir dans des hôtels parisiens. “Au départ, je voulais créer une entreprise de souvenirs de Paris mais j’ai vite réalisé que je n’étais pas assez armé pour me battre contre la concurrence chinoise en région parisienne. Le marché était beaucoup trop complexe. Alors, j’ai cherché un moyen d’aller chercher les touristes là où personne n’allait les trouver, dans leurs hôtels”, poursuit-il. Il propose alors à des établissements hôteliers des mini-boutiques souvenir. “Il faut lancer plein d’idées, sentir le vent tourner et fonctionner par petit pas tout en se fixant des objectifs clairs dès le départ”, explique cet entrepreneur au parcours atypique. “J’ai arrêté mes études après le bac pro en comptabilité. Dès 18 ans j’étais revendeur de fringues sur un stand du Carreau du Temple. Cela n’a pas marché alors j’ai commencé à travailler comme comptable avant de gravir les échelons et de pouvoir travailler dans des grands groupes de la finance. Licencié, j’ai repris mes études pour préparer un Master en management et Gestion d’entreprises et me suis lancé dans cette aventure en me donnant un an. Je m’étais dit qu’en cas d’échec, je chercherai à nouveau du travail dans mon domaine qu’est la finance“.
Mais le succès est au rendez-vous. “Pour faciliter la vie des gérants d’hôtels, nous proposions une solution clé en main où ils n’avaient que la vente à gérer et nous nous occupions du reste, notamment de l’approvisionnement. Au final, nous avons réussi à nous implanter dans des hôtels de la région parisienne notamment autour des zones d’intérêt financier comme Disney et les aéroports”.
Une idée en appelant une autre, c’est en souhaitant diversifier l’offre de ses mini-vitrines que Pascal Szerman a commencé à plancher sur le développement d’une collection de montres et bijoux. Une nouvelle étape qui a conduit ce chef d’entreprise fourmillant d’idées à créer sa marque de bijouterie.
Il y en a pour tous les goûts et ça brille ! Ainsi pourrait se résumer le catalogue So Charm et ses plusieurs milliers de références régulièrement enrichies de nouvelles collections. Ses produits se vendent comme des petits pains sur les plateformes de vente en ligne et quelques chaînes de bijouterie. La marque se revendique leader sur l’une tendances de ces dernières années, le bijou personnalisable, proposant un nombre inépuisable de perles pouvant se fixer sur des bracelets. Pour relever ce nouveau défi, Pascal Szerman s’est mis en quête d’un partenariat dès 2009, pour donner du cachet à ses créations. “Il fallait que nous nous adossions à une marque prestigieuse, alors nous nous sommes rapprochés de Swarovski dont le cristal orne une grande partie de nos collections.” Autre facteur de valorisation de ses bijoux, la promesse d’un contrôle de la production. “Nous nous positionnons sur du made in France dans la mesure où nous réalisons en interne la création, les design, le sourcing des matériaux et le montage à l’atelier. C’est quelque chose d’unique dans le secteur”, explique l’entrepreneur.
Présent aux États-Unis et en Asie grâce à l’e-commerce, So Charm a bénéficié de l’accompagnement de la CCI du Val-de-Marne pour se développer à l’international, notamment en Chine. Désormais, il souhaite réduire la part prépondérante du commerce en ligne dans son chiffre d’affaire “Internet a bouleversé la mentalité et les pratiques des consommateurs, cela nous impose de travailler sur un marché très concurrentiel en terme de prix. Nous cherchons de nouveaux partenariats pour poursuivre la croissance de la marque”, motive le patron. Objectif : renforcer sa présence dans les points de vente physique, franchiser la marque et développer des kiosques et boutiques tant sur le national que l’international. Un environnement pas tout à fait inconnu pour Pascal Szerman au regard de son expérience dans l’hôtellerie parisienne qui a débuté il y a maintenant près de 20 ans.
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