Banque historique de la filière dont il porte le nom, le Crédit agricole a acquis fin juillet un tiers (33,34%) de la Semmaris, la société d’économie mixte qui exploite le plus important marché de gros de produits agricoles du pays, le MIN de Rungis.
Le montant de la transaction, tout comme la valorisation totale actuelle de la Semmaris, n’a pas été communiqué, mais le chiffre d’affaires 2017 de la société, qui opère à la fois sur les marchés de Rungis et de Toulouse, s’élève à 115 millions d’euros. Cette prise de participation s’est effectuée en rachetant la part acquise par la foncière Altarea (devenue depuis Altarea-Cogedim) en 2007, moyennant 45 millions d’euros. A l’époque, la Semmaris affichait un chiffre d’affaires de 77 millions d’euros. Le reste de la structuration du capital reste inchangé. Aux côté du Crédit agricole, l’Etat conserve une participation équivalente de 33,34%, tandis que la ville de Paris possède 13,19% des parts, le Conseil départemental du Val-de-Marne 5,60%, la Caisse des Dépôts et
Consignations 4,60%, et les professionnels 9,93%.
Le chiffre d’affaires total généré sur le MIN, lui, s’élève à plus de 9 milliards d’euros, avec pas moins de 1200 entreprises sur places et un volume de 2,8 millions de tonnes de produits commercialisés. La Semmaris exploite ce marché depuis sa création dans les années 1960, et a été reconduite dans cette mission jusqu’en 2050.
Alors que le MIN de Rungis poursuit sa mue avec un projet d’investissement en cours de 1 milliard d’euros (réhabilitation et construction de nouvelles halles, comme celle du Bio…, développement des licences à l’international…), les synergies permises par l’entrée dans le capital d’un important acteur du financement de la filière agricole restent à être présentées. Pour l’heure, le premier Conseil d’administration post-acquisition devait se tenir début octobre.
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