Education | | 23/01/2018
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Déménagement des Brassens: les élèves mitigés

Déménagement des Brassens: les élèves mitigés

Alors que les élèves du lycée Georges Brassens de Villeneuve-le-Roi déménageront d’ici quelques jours au sein de l’ancien collège Monod de Vitry-sur-Seine, le temps d’effectuer une contre-expertise complète sur la pollution à l’amiante, ces derniers sont assez remontés.

« Ils auraient dû trouver une solution avant. Nous sommes déjà au mois de janvier et on aurait pu attendre la prochaine rentrée scolaire avant de migrer dans un nouvel établissement. Là maintenant c’est trop tard. Je ne pense pas qu’il y avait urgence au point de fermer l’établissement dès maintenant. Certes il y a des traces d’amiante mais ça fait des années qu’il y a ce  problème et ce n’est pas quelques mois en plus qui vont changer les choses», s’agace Hylel, élève de première. « Ce n’est pas normal, ça fait peur de se dire que depuis plusieurs années, je respire de l’air toxique au sein du lycée. J’espère ne pas développer de maladie dans les prochaines années », abonde Pierre, élève de seconde. « Cette situation n’est pas normale, c’est une honte pour l’éducation nationale. J’ai simplement l’ impression qu’on est des pions et que l’on nous transfère d’un endroit à un autre dans la précipitation. On paye simplement les erreurs du rectorat et de la région ! Eux sont tranquillement assis derrière leurs bureaux pendant que nous on est dans l’attente permanente et dans une situation dangereuse avec l’air contaminé à l’amiante», proteste encore Victoire, élève de seconde.

Inquiétude sur le temps de trajet

Alors que sur Googlemaps, le temps de trajet entre les deux établissements, via les transports en commun, est évalué à  1 heure, soit deux heures de transport par jour, cette perspective agace particulièrement les élèves. « J’habite à l’autre bout de Villeneuve le Roi. Je vais mettre plus de deux heures pour aller dans le nouvel établissement à Vitry, donc ce n’est pas possible. Cela va forcément jouer sur ma scolarité et j’ai le bac à la fin de l’année. Avec mes camarades, on va avoir un handicap énorme par rapport aux autres établissements. J’espère que les correcteurs feront preuve d’indulgence parce que l’on vit une situation compliquée ici à Georges Brassens », s’inquiète Khalil, élève de première.  « En temps normal,  j’ai déjà beaucoup de mal à aller en cours. Alors si maintenant on doit mettre plus de deux heures pour aller au lycée, je crois que je vais arrêter l’école pour cette année. Ce n’est pas du tout motivant ni encourageant », se désespère Mohamed, élève de première.

La moins pire des solutions

Plusieurs élèves défendent en revanche cette solution, préférant un temps de transport allongé à un risque amiante. « Je pense que cette solution est la moins pire de toutes. On ne pouvait pas rester dans ce lycée contaminé, c’est dangereux pour notre santé. Je préfère faire deux heures de route pour aller dans un lycée qui n’est pas dangereux pour notre santé que de rester ici, au risque de développer des maladies dans les prochaines années », plaide Samuel, élève de terminale. « On va continuer le combat et ne rien lâcher. Parce que ce n’est que comme ça que les choses vont pouvoir évoluer et qu’une solution finale va être trouvée. Nous devons continuer notre scolarité dans un établissement propre et enfin travailler dans des conditions saines », enjoint également Nicolas, élève de première.

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