Environnement | | 26/06/2018
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Dépôts sauvages, recyclage, déchetteries… Paris Est Marne et Bois s’organise

Dépôts sauvages, recyclage, déchetteries… Paris Est Marne et Bois s’organise © Ville de Saint-Maur

Plus d’un an après le transfert de la compétence déchet des 13 communes du nord est du Val-de-Marne à Paris Est Marne et Bois, le territoire lance un vaste plan d’harmonisation de son réseau de collecte.

“Avant la création des territoires, il existait un véritable dilemme pour les villes en matière de déchets. En effet, c’était souvent aux endroits où les collectes étaient les plus efficaces que les particuliers venaient jeter ce dont ils ne voulaient plus. Aujourd’hui, il faut que nous relevions ensemble ce défi et nous sommes prêt à mettre le paquet pour y parvenir”, annonce Jacques JP Martin, président du territoire et maire LR de Nogent-sur-Marne. Cette réorganisation vise notamment à lutter contre le développement des dépôts sauvages dont les tonnages sur le territoire ont explosé ces derniers mois après la fermeture définitive de la déchetterie gérée par le Syctom à Ivry-sur-Seine.

Lire : La fermeture de la déchetterie d’Ivry génère des dépôts sauvages

Depuis le 1er janvier 2017, Paris Est Marne et Bois (PEMB)a hérité de la gestion des déchets ménagers et des déchetteries. Dans le périmètre : quatre déchetteries fixes (Fontenay-sous-Bois, Nogent- Le Perreux-sur-Marne, Champigny-sur-Marne et Saint-Maur-des-Fossés) et trois déchetteries mobiles (Saint-Mandé, Vincennes, Bry-sur-Marne). Une enveloppe de 800 000 euros d’investissement a été programmée pour assurer la sécurisation et le réaménagement de ces équipements. Des discussions sont en cours par exemple avec la mairie de Saint-Maur pour trouver un endroit plus accessible et vaste que l’emplacement actuel au 9 rue Denis Papin dans le quartier d’Adamville. De même, le territoire prévoit la création de nouvelles déchetteries mobiles pour les communes telles que Charenton-le-Pont, Maisons-Alfort, Saint-Maurice ou Joinville-le-Pont, dont les habitants avaient pris l’habitude de se rendre à Ivry. Enfin, PEMB vient d’officialiser une convention de partenariat avec le territoire Grand Est pour permettre notamment aux habitants de Villiers-sur-Marne ou de Bry de se rendre à la déchetterie de Noisy-le-Grand.

Les horaires des déchetteries ont également été lissés pour permettre aux habitants et entrepreneurs travaillant sur le territoire de se présenter sur une structure en proximité.

Conserver des modes de collecte mixte

A l’exception de Saint-Maur-des-Fossés qui gère ses collectes de déchets en régie, les 12 autres villes du département ont confié la gestion à des entreprises par le biais de la délégation de service public. Véolia est délégataire du service public de la collecte des déchets de Vincennes, Saint-Mandé, Charenton-le-Pont, Saint-Maurice et Maisons-Alfort jusqu’en 2019, et Villiers-sur-Marne jusqu’en 2022, les autres communes, excepté Joinville-le-Pont (société Propolys), ont récemment confié leurs déchets à l’entreprise Nicollin. “Si nous n’avions qu’un seul interlocuteur, nous serions pieds et poings liés. Le territoire est suffisamment grand pour trois partenaires. Nous allons toutefois veiller à l’harmonisation des marchés de collecte”, motive Marie-Hélène Magne, vice présidente en charge des déchets et maire-adjointe à Charenton-le-Pont.

Recyclage et biodéchets à la cantine

Au delà des ordures ménagères, le territoire souhaite encourager l’enlèvement des encombrants sur rendez-vous et favoriser la réutilisation des objets dont les habitants souhaitent se séparer par le biais de ressourceries. Le territoire a également lancé un site de vente et de dons d’objets entre voisins. Enfin, à compter de la rentrée 2018, la collecte de biodéchets de restauration scolaire sera étendue à l’ensemble des écoles du territoire.

Marie-Hélène Magne, vice présidente de PEMB en charge des déchets et maire-adjointe à Charenton-le-Pont et Jacques JP Martin, président du territoire et maire de Nogent-sur-Marne.

La gestion des déchets ménagers en Île-de-France génère 11 000 emplois

L’observatoire régional des déchets en Île-de-France (Ordif), département de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (Iau) vient de publier une étude sur les emplois mobilisés par la gestion des déchets ménagers et assimilés dans la région. Le secteur des déchets est le premier pourvoyeur d’emplois au sein de l’économie verte. Selon l’INSEE, il mobilise environ 24 000 emplois en Île-de-France. L’Ordif a affiné les statistiques pour mieux appréhender les effectifs et s’est focalisé sur la filière des déchets ménagers en Île-de-France.

Le service public des déchets en Île-de-France génère 11 000 emplois en équivalent temps plein dont 60% pour les opérations de collecte et 25% sur le traitement. L’Ordif a également réalisé une estimation des emplois indirects intervenant en soutien tel que les constructeurs de véhicules et d’infrastructures ou les financeurs. Près de 7000 emplois seraient générés indirectement par le service public des déchets dont 38% pour la filière incinération et 23% pour la collecte.

A travers cette première étude, l’Ordif prépare un outil a mettre à disposition des décideurs politiques afin d’optimiser la gestion des déchets sur leur territoire.

Consulter la note rapide de l’étude

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