Alors que quelques administrés ont reproché au député LREM Jean-François Mbaye de s’être associé à une soirée de soutien à l’avocat franco-palestinien détenu en Israël, Salah Hamouri, le parlementaire a expliqué sa position dans un communiqué.
La détention administrative de Salah Hamouri arrive à échéance le 28 février mais ses proches craignent le renouvellement arbitraire de son emprisonnement par les autorités israéliennes. (Voir article détaillé sur le contexte de détention) Le collectif Liberté pour Salah Hamouri a donc organisé vendredi dernier une soirée de soutien à l’espace Robespierre d’Ivry-sur-Seine. Au cours de cette “Nuit de la liberté”, de nombreuses personnalités politiques se sont exprimées, sur place ou via des clips pré-enregistrés, réclamant le retour en France de l’avocat détenu depuis le mois d’août 2017.
La quasi totalité du paysage politique français, à l’exception de l’extrême droite était représentée. Les 400 personnes présentes ont ainsi pu suivre les interventions du sénateur communiste Fabien Gay , des députées insoumises Clémentine Autain et Mathilde Panot, du député LR Michel Voisin, de Benoît Hamon, de Noël Mamère ou d’Olivier Besancenot. En toute fin de soirée, le clip d’un député de la majorité présidentielle a été lancé, celui du député Jean-François Mbaye. Une prise de position qui a suscité de vifs commentaires à l’encontre du parlementaire.
Ce dernier y a répondu par un communiqué : “Il y a quelques mois, j’ai été interpellé par les associations de solidarité envers la Palestine, ainsi que par l’épouse de Salah Hamouri, résidente de ma circonscription. Sollicité par M.Lefort, député honoraire et père de Mme Lefort-Hamouri, j’ai décidé de participer par vidéo, étant en déplacement en ce moment, à la réunion organisée le 16 février dernier. En qualité de député de la République française, je considère que mon rôle est de protéger les droits des citoyens français quelles que soient leurs opinions. Je ne suis nullement juge des agissements de Salah Hamouri. Je me positionne simplement pour que ses droits les plus fondamentaux soient respectés comme le respect des droits de la défense. C’est pourquoi, tout comme le président de la République, j’ai demandé sa libération à défaut que soient présentées des charges lui permettant d’assurer sa défense (…)”.
Suspecté d’appartenir à l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine, Salah Hamouri avait été arrêté une première fois en mars 2005 et avait été incarcéré pendant six ans. Alors étudiant en droit, le jeune homme, jugé pour avoir pris part à un complot destiné à assassiner un rabbin, avait plaidé coupable pour obtenir une peine plus douce. Fin août 2017, le militant franco-palestinien, tout juste devenu avocat a été arrêté chez lui, à Jérusalem et placé en détention administrative. Lors d’une rencontre le 10 décembre dernier entre Emmanuel Macron et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le cas de Salah Hamouri aurait été évoqué, mais l’Elysée et le quai d’Orsay suivent ce dossier très discrètement.
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Monsieur le Député,
Vous avez manqué de vigilance alors que la lutte contre le terrorisme est un enjeu prioritaire pour vos électeurs et électrices, pour notre pays. La condamnation du terrorisme ne se divise pas. Le FPLP est bien une organisation terroriste, classée comme telle par l’UE et ayant revendiqué de nombreux attentats contre des civils. Hammouri, devenu avocat au termes des études menées pendant sa précédente détention en Israël a été photographié en brandissant le drapeau du FPLP, c’est indéniable.
Avec mes respectueuses salutations de militante de la solidarité avec les victimes du terrorisme.
Ce pose la question de la double nationalité, quand cela l’arrange il et français mais pour les Israel il et palestinien tant pis pour lui.
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