Les joutes verbales se sont succédé ce mois de mars à la faculté de droit de Créteil. Sous l’égide de l’association Ad process, la 11ème édition du concours d’éloquence, ouvert à tous les étudiants de l’Upec (Université Paris Est Créteil) quelque soit leur filière, bat son plein.
Multiples références culturelles, à Stendhal, Primo Levi, à la science, à l’art, ce concours est l’occasion de démontrer sa culture générale en sortant du cadre scolaire. «Les personnes moins en adéquation avec le parcours scolaire peuvent se montrer sous un meilleur jour», explique Aline Tenembaum, maître de conférence à Créteil et membre du jury. Ici, les sujets ne traitent pas de droit et leur appropriation est libre. Certains la joue académique, d’autres en font un véritable show, multipliant références clin d’oeil aux professeurs, blagues sur les soirées étudiantes… Il faut mettre le public dans sa poche!
« La vie ne tient-elle qu’à un fil ? », « Doit-on retrouver les baffes qui se perdent ? » Autant de sujet qui prêtent à sourire et que les étudiants ont une semaine pour préparer. Le jour J, ils auront dix minutes pour défendre le pour ou le contre. Pour Aline Tenembaum, l’important est «la qualité de la démonstration et la façon de convaincre par l’argumentaire». Jean-François Berrué, lui aussi jury et ancien participant au concours, est sensible au «choix des mots, d’un terme qui va mieux sonner à l’oreille qu’un autre». Tous deux soulignent que «c’est le seul événement de la faculté qui invite des étudiants de toutes les filières», même si au final les chiffres montrent que sur la soixantaine d’inscrits, une très large majorité vient du droit.
Pour les organisateurs de cet événement, des étudiants du Master 2 droit des contentions et des exécutions, c’est une belle expérience. “Il faut rechercher des jurys, les contacter. Cela demande un travail d’équipe de toute l’association pour organiser le concours» confie Laura Navarro présidente d’Ad process. Cette association est lié spécifiquement à ce master et, tour à tour, chaque promotion prend en charge son organisation.
«Je l’ai fait pour sortir de ma zone de confort, me mettre au défi. J’étais stressé et cela se voyait mais j’ai tout de même réussi à poser mes arguments», confie un étudiant qui vient de franchir l’étape. Un vrai boulot en amont. «Quand j’ai préparé, j’ai essayé de trouver des références mais aussi des parades en essayant d’anticiper les arguments de mon adversaire. Ensuite, j’ai répété à plusieurs reprises face au miroir ou devant quelqu’un», détaille-t-il.
La grande finale se tient ce vendredi 30 mars à 16 heures dans l’amphi A1 de la faculté de droit de Créteil.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.