Animations commerciales, ateliers jardinage, pique nique, aide aux devoirs, cours d’anglais, application mobile… En quelques années d’existence, l’association des citoyens, artisans et commerçants choisyens (ACACC) s’est faite une place dans le paysage associatif de la ville. Pourtant, rien ne va plus avec la ville qui lui a supprimé les créneaux dans la salle qu’elle occupait pour ses ateliers avec les jeunes.
Depuis 2014, les bénévoles de l’ACACC accueillaient les lundi, mercredi, vendredi et samedi après-midi plusieurs dizaines d’enfants des quartiers alentours dans la salle municipale Clémenceau et proposaient pléthore d’activités ludiques, parfois en plein air, profitant de la proximité du square Franchot. Mais en juin dernier, une dizaine de riverains, incommodés par le bruit, ont signalé des nuisances à la municipalité. Souhaitant reprendre la main sur la gestion erratique du local municipal (débordements de créneaux, intrusions,…), la mairie a demandé début juillet à toutes les associations de lui remettre les clés. “Ils ont dit qu’ils allaient fermer la salle pendant trois mois le temps de faire des travaux. Notre convention d’occupation de la salle qui se terminait en juin n’a pas été renouvelée. Nous avons tenté de discuter, avons adressé des courriers mais cela n’a débouché sur rien. Ils nous ont proposé de nous installer dans un local à l’écart de la ville mais nous voulons rester ici”, se désole Salem Adjaoud, président de l’Acacc, qui a lancé une pétition pour réclamer la réouverture de la salle à son association. Pendant plusieurs semaines, les activités ont pu se poursuivre à l’extérieur mais avec l’arrivée de l’automne, le manque de locaux a commencé à se faire ressentir. Une dame a donc accepté d’offrir son appartement un après-midi par semaine aux enfants pour qu’ils continuent à suivre des cours d’anglais. “Nous sommes la seule association à qui ils font subir cela. Ils veulent nous éliminer parce qu’ils aimeraient pouvoir récupérer notre travail sur le terrain alors que nous sommes indépendants”, assure le président.
u côté de la municipalité, on explique que la ville et l’association sont liées par plusieurs conventions pour l’organisation de plusieurs événements tout au long de l’année tels que des marchés, braderie ou vide grenier. “Il n’y a aucun problème avec l’ACCAC et nous considérons que son action est pertinente. En revanche, personne ne peut nous reprocher de fonctionner au copinage. Nous avons fixé des règles transparentes pour encadrer l’attribution des subventions et des locaux“, motive-t-on au cabinet du maire.
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