En licence professionnelle gestion patrimoniale immobilière à l’IUT de Fontainebleau et élu au Conseil d’administration de l’Université Paris Est Créteil (Upec), Faya est un bon étudiant, motivé pour travailler dans l’immobilier après une première expérience dans la banque en Guinée Conacry.
Mais ce lundi, Faya a été arrêté à Lille en sortant du bus. “Il avait bien son titre de transport, il a été arrêté par contrôle au faciès“, dénonce sa camarade d’université Sonia Mouloudi, présidente de l’Unef. N’ayant pas de titre de séjour mais seulement une carte d’étudiant, il a été conduit au Centre de rétention administrative (CRA) de Lesquin. Ce mercredi matin, il a comparu au Tribunal de Lille mais, par manque de chance, son avocat commis d’office ne s’est pas présenté en raison de la grève du barreau. “A 14 heures, la nouvelle est tombée. Il reste en rétention et devrait recevoir une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) d’ici 28 jours”, se désole Sonia Mouloudi.
A Créteil, les étudiants se sont mobilisés, sollicitant la vice-présidente du Conseil départemental Fatiha Aggoune, en charge notamment de la jeunesse et des droits de migrants. “Je vais intervenir auprès de la préfecture du Nord en rappelant que le droit à étudier est un droit fondamental“, défend l’élue. De son côté, le président de l’Université de Créteil, Jean-Luc Dubois-Randé, a signé un courrier de soutien, rappelant le sérieux et l’assiduité de l’étudiant. “C’est aussi un étudiant engagé dans la vie de l’université en tant qu’administrateur“, insiste le président de l’Upec. Le jeune homme, qui vit, étudie et travaille en France depuis deux ans, avait reçu un premier avis d’expulsion et était en cours de régularisation pour obtenir un titre de séjour.
Les étudiants ont également informé leurs camarades de Lille pour qu’ils aillent voir leur ami et, sur place, le jeune homme est également accompagné par l’Ordre de Malte, association référente pour l’aide aux droits des retenus dans le CRA de Lesquin. “Nous allons faire appel et cherchons un avocat qui sera présent à l’audience“, indique Sonia Mouloudi. “L’expulser maintenant signifierait sacrifier le diplôme de licence professionnelle gestion patrimoniale de l’immobilier qu’il allait obtenir à la fin de l’année universitaire”, pointe l’étudiante.
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Mais qui paye la scolarité de ce Monsieur ? La Guinée ou la France !
trop c’est trop, s’il est si bon que cela ce jeune homme qu’il aille faire profiter son pays de ses connaissances.
Pas de papiers en règle c’est reconduite à la frontière (dans son pays d’origine).
Merci Nicolas de vous faire le défenseur de l’application des Lois. Vos interventions seraient plus pertinentes si vous commentiez les arrangements avec les Lois (fat tax, évasion fiscale, principe de précaution à géométrie très variable, lanceur d’alerte licencié et soumit à procédure judiciaire, diminution drastique des inspecteurs du travail pour ne pas gêner les entreprises du BTP, réduction des poursuites en prud’homme, etc ………… la liste est très longue)
Ah mais rassurez vous dès que 94 Citoyens abordera un de ces sujets je serai là ! Les arrangements ou magouilles que vous citez m’agacent tout autant que celui de cet article.
Fascinant, à aucun moment dans votre article vous ne rappelez les faits, vous vous contentez de citer des jugements moraux !
C’est pourtant simple à comprendre, on a des lois pour éviter que ce soit la jungle, ce monsieur n’a pas de titre de séjour il n’a donc pas le droit de rester sur le territoire. C’était si dur à écrire dans votre article ? Que ça ne vous plaise pas je peux le comprendre, mais de là à l’occulter carrément…
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