Sécurité | | 27/02/2018
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Fermeture de commissariats la nuit: les élus mécontents

Fermeture de commissariats la nuit: les élus mécontents

Fermer les commissariats de Charenton/Saint-Maurice et d’Alfortville la nuit, pour redéployer les effectifs sur celui de Maisons-Alfort afin de permettre de constituer des patrouilles de nuit… Ce projet de mutualisation a mis les maires en colère et le député Michel Herbillon relaie leurs inquiétudes auprès du ministre de l’Intérieur. 

Alors que la polémique sur le projet de division par deux des commissariats du département n’a pas été oubliée, les élus craignent que cette fermeture de nuit ne soit qu’une étape préalable avant fermeture définitive.

Dans son courrier à Gérard Collomb, le parlementaire LR rappelle que les effectifs ont baissé ces dernières années dans les commissariats concernés, “au point que le commissariat de Charenton-le-Pont s’est retrouvé dans l’incapacité durant de longues semaines d’assurer la présence d’un véhicule de police de nuit“. C’est du reste dans ce contexte que l’Etat prévoit de fermer les commissariats la nuit pour disposer d’avantage d’effectifs disponibles pour assurer les patrouilles. En effet, il faut 3 agents par véhicule pour pouvoir sortir et s’il n’y en a que 2 de disponibles dans un commissariat et 2 dans un autre, personne ne peut sortir. Concrètement, cela permettrait de faire sortir 5 véhicules au lieu de 3 sur les 3 circonscriptions de police concernées. En colère, les maires des quatre communes concernées ont d’ores et déjà fait savoir au préfet leur sentiment, appuyés par la missive du parlementaire au ministre.

Dans sa lettre, Michel Herbillon explique que les élus craignent que les effectifs ainsi libérés ne soient à terme envoyés dans d’autres circonscriptions de police “plus exposées en matière de délinquance” et  que cette fermeture de nuit ne soit qu’un préalable à une fermeture définitive. Une crainte qui s’appuie sans doute  sur le projet de fusion des commissariats qui avait été présenté aux syndicats au printemps 2017, s’appuyant sur la version de travail d’un projet de réforme qui prévoyait de passer de 83 à 40 commissariats à l’échelon de la métropole parisienne et de 17 à 9 en Val-de-Marne, et dont la carte cible val-de-marnaise prévoyait justement de fermer Charenton/Saint-Maurice et Alfortville pour ne garder que Maisons-Alfort.

“La fermeture de commissariats de nuit ne peut être perçue par nombre de nos concitoyens que comme une dégradation du service public dans le domaine qui plus est très sensible de la sécurité. Et ce ne sont pas les communes, dont les finances sont aujourd’hui fragilisées par les décisions prises par l’Etat, qui seront en mesure de compenser ce désengagement”, pose le député, rappelant l’engagement présidentiel de créer 10 000 postes de policiers et gendarmes entre 2018 et 2022. “Si une partie des effectifs va être déployée dans un certain nombre de quartiers prioritaires, les habitants de nos communes ne comprendraient pas que nous villes soient de nouveau oubliées et ne bénéficient pas de moyens supplémentaires pour lutter contre la délinquance et l’insécurité au quotidien”, insiste l’ancien maire de Maisons-Alfort.

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