Théâtre | | 06/01/2018
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Festival Traits d’union : quand le théâtre explore les frontières

Festival Traits d’union : quand le théâtre explore les frontières © La Fièvre

Visibles ou invisibles, entre-deux, zones de transition, lignes de démarcation, murs, conditionnements psychiques… Pour sa deuxième édition, le festival de théâtre Traits d’union a décidé d’explorer la thématique frontière, avec six pièces de théâtre qui invitent à chaque fois à se positionner des deux côtés pour comprendre. Une invitation à l’échange.

A l’initiative de ce festival, la Compagnie des Entichés, un collectif d’artistes issu du Studio de formation théâtrale de Vitry-sur- Seine, qui s’est fixé trois axes de travail dans ses spectacles  : l’écriture contemporaine, l’engagement artistique à travers une réflexion sur des questions actuelles de société, et l’ouverture culturelle pour tous en amenant le théâtre dans d’autres lieux afin de permettre au public défavorisé d’avoir un accès à la culture. Pour la deuxième édition de son festival, la Compagnie, qui ne présente pas cette année l’une de ses propres créations, a fait largement place à l’écriture contemporaine avec plusieurs spectacles écrits en 2017. L’occasion aussi de promouvoir de jeunes auteurs, le benjamin étant Léo Thomas (22 ans) pour sa pièce Les fugitifs.

Le festival, accueilli par le théatre El Duende d’Ivry-sur-Seine, se déroule sur trois grands weekends, avec à chaque fois des spectacles du jeudi au dimanche, ponctués de performances, courtes pièces, et d’expositions photographiques.

Le premier weekend, du jeudi 11 au dimanche 14 janvier, sera l’occasion de découvrir Une bouteille dans la mer, un dialogue imaginaire entre une étudiante juive et un étudiant gazaoui, mêlant l’intime et le sociétal autour du conflit israélo-palestinien. Une pièce écrite par la romancière Valérie Zénatti, prix Inter 2015 pour son Jacob, Jacob. Voir article détaillé.  Y sera également présenté Froid, une pièce de l’auteur suédois Lars Noren, qui tente de comprendre les mécanismes psychiques, de groupe, et le contexte sociétal ayant conduit de jeunes néo-nazis suédois à s’en prendre à un camarade Coréen adopté, s’inspirant d’un fait-divers réel. Voir article détaillé. En marge de ces représentations, sera proposée une exposition des photographes Ozal Emier, qui raconte lui aussi une histoire de frontière, ou plutôt de transition entre âge adolescent et adulte, à travers les portraits de son petit frère Emett autour de ses 18 ans,  et Joséphine Brueder qui donne à voir son amérique. Un spectacle de danse, Mnémosyne, sera également donné le dimanche après-midi.

Le second weekend, du jeudi 18 au dimanche 21 janvier, sera consacré à une écriture très contemporaine de deux jeunes auteurs. Le premier spectacle, A fond, évoque la frontière Paris/Province en racontant l’histoire d’un jeune monté à la capitale et de ses amis restés dans sa ville natale. Voir article détaillé. Le second, Les fugitifs, aborde la perception des campements de réfugiés régulièrement installés sur les métros aériens du côté de la Chapelle, en dépassant l’indignation pour raconter une histoire, et de là, l’histoire, plus intemporelle, des voyages et des migrations. Voir article détaillé. Ce weekend mettra également en avant le travail de la photographe Juliette Clenet, présentera un live de Korfall, créateur musical des Entichés, le samedi soir, ainsi qu’une projection du documentaire Au pied du mûr suivie du théâtre dansé Démonstre-moi, le dimanche après-midi à partir de 15 heures.

Le troisième et dernier weekend, du jeudi 25 au dimanche 28 janvier, commence à nouveau par une pièce inspirée d’un fait divers, celle d’un jeune homme de  qui  décide de faire justice lui-même en montant un projet de caméra-cachée pour piéger ce qu’il suppose être un pédophile, jouant cette fois sur la frontière de cette caméra, en tentant de comprendre les intentions de youtubeur justicier. Voir article détaillé. Le dernier spectacle, plus léger, est donné par six artistes femmes, qui explorent le personnage du bouffon (de la bouffonne), dans ce qu’il incarne une figure frontière. Voir article détaillé. A découvrir aussi lors de cette fin de semaine, la photographe Imane Djamil, qui donnera aussi des performances théâtre et photographie chaque jour avant le spectacle. Dimanche, la compagnie Tabasco proposera également du théâtre documentaire avec Maudite révolution.

Bon plan, places à gagner

Dans le cadre d’un partenariat avec le festival, 94 Citoyens offre des places pour ces spectacles à ses lecteurs abonnés payants. Envoyer un mail à redaction@citoyens.com. Premiers arrivés, premiers servis.

Tous les spectacles se tiennent au théâtre El Duende d’Ivry-sur-Seine, situé au 23 rue Hoche. En savoir plus sur ce théâtre.

Ci-dessous le récapitulatif des spectacles/jour

Jeudi 11 janvier

// 18h : Vernissage des photographes Ozal Emier et Joséphine Brueder

// 20h30 : Une bouteille à la mer d’après le romain de Valérie Zenatti / Mise en scène et adaptation de Camille Hazard / Cie de briques et de craie (Théâtre et musique)

Vendredi 12 janvier

// 20h30 : Une bouteille à la mer

Samedi 13 janvier

// 20h30 : Froid de Lars Noren / Mise en scène de Romain Bouillaguet et Emmanuel Pic / Collectif La fièvre (théâtre)

// à partir de 23h : soirée d’ouverture (Live de Korfall, créateur musicale de la Cie Les Entichés)

Dimanche 14 janvier

// 15h : Mnémosyne / Chorégraphie de Nawel Oulad / Cie Nawel Oulad (danse)

// 19h : Froid

Jeudi 18 janvier

// 18h : Vernissage de la photographe Juliette Clenet

// 20h30 : A fond de et mis en scène par Lucas Henaff / Cie Grand théâtre (théâtre)

Vendredi 19 janvier

// 20h30 : A fond

Samedi 20 janvier

// 20h30 : Les fugitifs de et mis en scène par Léo Thomas / Cie des fugitifs (théâtre et musique)

Dimanche 21 janvier

// 15h : projection du documentaire Au pied du mûr, réalisé par Zaïd Sahebdin et Mathias Pradenas

// 19h : Les fugitifs

Jeudi 25 janvier

// 18h : Vernissage de la photographe Imane Djamil et performance avec la Cie Crépuscule (théâtre et photographie)

// 20h30 : Populaire de et mis en scène par Roxane Driay – Cie Qui vive (théâtre)

Vendredi 26 janvier

// 20h30 : Populaire

Samedi 27 janvier

// 20h30 : Coeur(s) de bouffonne(s) – Création et mise en scène collective – Collectif La Meute (théâtre, clown, bouffonne)

// à partir de 23h : soirée de clôture (les musiciens du Duende)

Dimanche 28 janvier

// 15h : Maudite révolution d’Olivier Tonneau – Compagnie Tabasco

//19h : Coeur(s) de bouffonne(s)

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