Santé | | 31/05/2018
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Fin immédiate de la greffe hépatique à l’hôpital Mondor

Fin immédiate de la greffe hépatique à l’hôpital Mondor

Fin de partie immédiate pour la greffe hépatique à l’hôpital Henri Mondor ! Le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, vient de l’annoncer par e-mail aux élus du Val-de-Marne.  

Le directeur indique que la décisions a été acceptée par les deux gouvernances des hôpitaux. Dans un communiqué faisant suite à cette annonce, le président du Conseil départemental, Christian Favier, dénonce la décision et réclame la réunion du groupe de travail.

“Ainsi que je m’y étais engagé lors de nos précédents échanges, je tenais à vous tenir informés de l’avancement du projet visant à constituer une fédération médico-chirurgicale commune concernant l’organisation de la transplantation hépatique entre les hôpitaux Henri Mondor et Paul Brousse. En juillet 2017, il a été acté lors d’un séminaire réunissant la gouvernance de l’AP-HP et de l’ensemble des groupes hospitaliers, le passage de 4 à 3 centres de transplantation hépatique. Pour mettre en œuvre cette orientation, le directeur général de l’AP-HP et le président de la CME,  après avoir vu les gouvernances des deux groupes hospitaliers concernés ont demandé que les centres de Paul Brousse et de Henri Mondor s’organisent pour que le geste chirurgical de transplantation hépatique s’effectue sur un seul site – celui de Paul Brousse, qui est le premier centre francilien et national –  dans le cadre d’une nouvelle répartition des activités entre les deux hôpitaux. Début avril 2018, une méthodologie a été proposée, qui a été acceptée par les gouvernances des deux groupes hospitaliers. Celles-ci ont été à nouveau réunies mi-mai pour acter la création d’une fédération médico-chirurgicale entre les deux groupes hospitaliers, qui se situent tous les deux dans le Val de Marne, permettant de créer le premier centre européen par un projet commun. Une phase de transition devait être organisée. Le 28 mai, l’équipe chirurgicale de Henri Mondor a fait savoir qu’elle considérait que le transfert du geste chirurgical vers l’hôpital Paul Brousse devait être organisé sans délai, au regard de difficultés à organiser, dans des conditions optimales, une phase de transition de plusieurs mois et à assurer l’ensemble des astreintes. Il a été pris acte de cette situation et, avec l’accord de la gouvernance de l’hôpital Henri Mondor, l’hôpital Paul brousse se met en mesure d’assurer le geste chirurgical pour les deux centres à partir du 31 Mai. L’agence de biomédecine et l’agence régionale de santé en ont donc été informées. Cela ne remet pas en cause le projet d’une fédération commune pour les deux centres du Val de Marne, permettant d’assurer conjointement l’ensemble des activités en hépatologie et en chirurgie hépatique, qui sera soumise aux instances de l’APHP dans les toutes prochaines semaines. Si le geste chirurgical de transplantation hépatique sera assuré uniquement sur le site de Paul Brousse, l’hôpital Henri Mondor conservera une activité de chirurgie hépatique spécialisée et sera soutenue par l’AP-HP dans l’évolution de son projet médical et universitaire qui résultera de cette nouvelle organisation, pour poursuivre sa dynamique et renforcer ses atouts. Si ces derniers mois ont pu être marqués par des inquiétudes et des difficultés à adopter cette nouvelle organisation – qui répond à des enjeux médico-chirurgicaux et non pas à des contraintes économiques, compte tenu des tailles critiques d’équipe pour des activités aussi lourdes – l’AP-HP a pleine confiance dans la capacité des deux centres à définir un projet commun ambitieux, sur le plan médical, chirurgical et universitaire adapté aux besoins du territoire et assurant un rayonnement régional, national et européen. La gouvernance de l’AP-HP veillera à ce que cette nouvelle organisation, bénéfique pour les patients, le soit également pour l’avenir des deux centres et leur projet hospitalo-universitaire“, assure Martin Hirsh dans son courriel.

“En d’autres mots, nous recevons ce jour même une information concernant une mesure qui serait mise en application dès le lendemain. Au-delà d’une méthode de travail particulièrement contre-productive, je n’ose croire qu’une telle mesure puisse être prise sans que le Projet Régional de Santé ait été finalisé. Surtout, cela dérogerait avec les décisions de Mme la Ministre de la Santé, qui avait garanti qu’aucune évolution ne serait prise sans concertation au préalable. Le 30 mars 2018, lors d’une table ronde organisée à l’initiative du Conseil départemental, la communauté médicale, les usagers, syndicats et élu-e-s du Val-de-Marne ont rappelé à l’AP-HP la décision prise dans le cabinet de la Ministre, de mettre en place un groupe de travail pour élaborer un projet conjoint à ces deux groupements hospitaliers du Val-de-Marne, sauvegardant les deux sites de transplantations hépatiques. Une demande confirmée par Mme la Ministre de la santé lors de sa venue à Mondor, le 18 mai dernier ; et relayée il y a quelques jours par 14 parlementaires Val-de-Marnais, médecins, usagers, personnels soignants, syndicalistes et élus locaux de tous bords. J’appelle l’AP-HP à réunir d’urgence ce groupe de travail avec un seul objectif : aboutir à un projet équilibré préservant l’égalité territoriale et sociale d’accès à un service public de santé de qualité”, réagit Christian Favier.

Elus et soignants avaient signé une tribune il y a quelques jours.

Voir notre dossier complet sur ce sujet

Tribune de parlementaires et soignants pour défendre la greffe hépatique à Mondor

 

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