Présenté en avril 2018 par les présidents des sept départements de la banlieue parisienne, leur fonds interdépartemental d’investissement devrait être voté d’ici la fin de l’année pour voir le jour dès 2019, a annoncé Christian Favier, président PCF du Val-de-Marne, ce jeudi 20 septembre. A condition d’avoir le feu vert de l’Etat d’ici là. Détails.
Conduits à coopérer pour se défendre ensemble contre leur suppression éventuelle, régulièrement évoquée dans le cadre des réflexions sur le Grand Paris, les départements de banlieue ont décidé de répondre aux enjeux de rééquilibrage des inégalités dans la région, en créant leur propre fonds d’investissement. Celui-ci serait abondé par tous et profiterait à tous mais la contribution des départements les plus riches serait plus importante tandis que les départements les plus pauvres seraient les plus grands bénéficiaires. Selon les projections, les principaux contributeurs seraient ainsi les Hauts-de Seine et les Yvelines et les principaux bénéficiaires la Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise.
“Ce fonds pourrait par exemple contribuer au financement de la Cité de la gastronomie, à la requalification de la RD920 (ex RN20), ou encore des projets d’usine de traitement des eaux pour améliorer la qualité des eaux de la Marne”, cite Christian Favier. Pour les départements, y compris les plus contributeurs, ce projet vise à répondre à la demande de rééquilibrage sans remettre en question l’échelon départemental et en conservant la main sur les projets.
Outre ce fonds exclusivement dédié à l’investissement, les départements seraient aussi prêts à augmenter les moyens du Fonds de solidarité pour les départements de la région d’Ile-de-France (FSDRIF) actuellement doté de 60 millions d’euros.
Quid de Paris ?
Restent deux questions en suspens, la première concerne la présence ou non de la ville-département de Paris dans le dispositif. La capitale n’a pas participé aux mobilisations de ses voisins contre la suppression de l’échelon départemental mais pourrait être intéressée par les projets communs. “Des contacts ont été pris mais nous n’avons pas encore de réponse“, indique Christian Favier.
Autorisation de l’Etat ?
Reste aussi à obtenir l’accord de l’Etat, via le préfet de région. “En principe, les collectivités ont un droit à l’expérimentation”, revendique le président du Val-de-Marne. Si le feu passe au vert, la création de ce fonds devrait faire l’objet de délibérations dans les départements concernés avant la fin de l’année 2018.
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Très bonne initiative mais qui est un aveu de la part des départements qu’ils ne sont pas à la bonne échelle, et que donc leur suppression parait logique !
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