En images | | 04/05/2018
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Gare de Bry-Villiers-Champigny: l’enquête publique va commencer, reste à financer

Gare de Bry-Villiers-Champigny: l’enquête publique va commencer, reste à financer © Richez et Associes

Voilà une nouvelle étape qui conforte l’avancée du projet de gare d’interconnexion entre la ligne de RER E et la ligne 15 Sud du Grand Paris Express au niveau de Bry-Villiers-Champigny. L’enquête publique se tiendra du lundi 4 juin au vendredi 6 juillet. Les dates ont été annoncées ce jeudi 3 mai à l’occasion d’une réunion entre Etat, collectivités, Société du Grand Paris et SNCF. Reste à boucler le financement…

Pour les usagers, il aurait semblé inimaginable de ne pas pouvoir changer de ligne entre la E et la 15 Sud à Bry-Villiers-Champigny, alors qu’elles se croiseront. La future station Bry-Villiers-Champigny sera en effet positionnée entre les gares des Boullereaux (Champigny-sur-Marne) et de Villiers-sur-Marne – Le Plessis-Trévise de la ligne de RER E et du Transilien P. Elle sera par ailleurs située entre les stations de Champigny Centre et de Noisy-Champs de la ligne 15 Sud. Présents à la réunion après être venus signer le Contrat d’intérêt national pour urbaniser l’ex VDO (la rocade autoroutière abandonnée entre Champigny et Sucy), les maires de Champigny et Villiers, Christian Fautré et Jacques-Alain Bénisti, n’ont pas boudé leur plaisir à l’annonce de l’enquête publique dès ce mois de juin.  Les deux élus ont néanmoins rappelé l’étape cruciale qu’il reste à boucler pour être totalement rassurés: celle du financement.

Une interconnexion évaluée à 347 millions d’euros

Dans la réalité technique, l’affaire est en effet coûteuse. Car afin de permettre à un maximum de trains RER E et Transilien P de s’arrêter et d’améliorer les conditions d’exploitation du RER E, il est prévu de créer une nouvelle voie ferroviaire depuis l’arrière-gare des Boullereaux-Champigny jusqu’à la gare de Villiers-sur-Marne – Le Plessis-Trévise, sur environ 3 km, et de créer une voie tiroir en arrière-gare de Villiers-sur-Marne – Le Plessis-Trévise pour permettre le retournement des trains RER E venant de Paris et en terminus, sans encombrer la voie principale. De nouvelles infrastructures qui ont un coût, à la fois foncier, car il y a des habitations toutes proches de la voie et des parcelles à acquérir, et de réalisation. Au total, l’enveloppe est estimée à 347 millions d’euros. Une très chère gare donc.

50 000 usagers attendus chaque jour

Au-delà de l’interconnexion, la nouvelle station, qui devrait accueillir quelques 50 000 usagers chaque jour, permettra à la fois de desservir la zone commerciale Ikea et les nouveaux quartiers de Bry, Villiers et Champigny, notamment le quartier Marne Europe.

Déjà 13,65 millions de débloqués pour les études approfondies

Confirmée par Manuel Valls début 2016, puis par Edouard Philippe lors des derniers arbitrages autour du Grand Paris Express, fin 2017, l’interconnexion reste néanmoins à financer. Une première enveloppe de 13,65 millions d’euros, prise en  charge à 52,5% par l’Etat, 30% par la Société du Grand Paris et 17,5% par SNCF Réseau, a été débloquée en janvier 2017 pour mener les études approfondies, lesquelles ont permis notamment d’élaborer le document qui sera soumis à enquête publique en juin.

Un mur anti-bruit qui pourrait éviter des rachats de parcelles

La question qui se pose désormais est celle du financement complet de l’opération. Parmi les pistes d’économie, la réalisation d’un mur anti-bruit devant les façades des maisons les plus proches, pourrait limiter les rachats de parcelles, moyennant indemnisation, et diminuer ainsi l’addition générale.

Elargir le tour de table

L’autre solution envisagée pour réussir à boucler le financement, est d’élargir le tour de table. Au-delà de l’Etat, de la SGP et de SNCF Réseau (ex RFF), les collectivités (région et départements de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne) pourraient être invitées à contribuer. La participation de la RATP et de la SNCF, qui bénéficieront ensuite des recettes d’exploitation a également été évoquée. Enfin, le projet devrait également solliciter des fonds européens, un dossier qui sera porté par la région. Du côté du Conseil départemental, on se réjouit de la bonne tenue du calendrier mais l’on suggère, concernant le financement à trouver, de chercher de nouvelles recettes, par exemple dans le cadre de la réflexion actuellement engagée par le député Gilles Carrez pour le Grand Paris Express, comme cela a été fait pour prolonger le RER E à l’Ouest, sans solliciter les départements qui participent déjà à de nombreux projets.

Calendrier maintenu pour une mise en service en 2025

Pour l’heure, le calendrier de réalisation est maintenu avec une DUP (déclaration d’utilité publique) dès la fin 2018, à l’issue des conclusions de l’enquête publique qui se déroulera en juin. La mise en service opérationnelle aurait lieu en 2025, soit un an après celle de la ligne 15 Sud, voire un peu avant sur certains temps d’études sont réduits.

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