Il fait froid et commence à neiger dans certaines régions. C’est le moment de plonger dans l’exposition consacrée au photographe finlandais Pentti Sammallahti à la Maison Doisneau de Gentilly.
Petit-fils de la photographe Hildur Larsson (1882-1952), Pentti Sammallahti, né en 1950 à Helsinki, a parcouru le monde avec son appareil photo panoramique noir et blanc, de la Sibérie à l’Asie en passant par l’Europe, tirant lui-même ses épreuves.
“Son œuvre puise sa filiation dans la déambulation photographique, dans cette attitude flâneuse et attentive née au milieu du 20ème siècle avec les Kertész, les Cartier-Bresson et les Sudek. Cette œuvre, discrète et pourtant considérable, garde ses distances avec la voracité visuelle de notre époque. Elle nous emmène avec elle, bien loin des formatages et des lieux communs et nous fait ainsi un bien fou : pas de méthodes, pas de sujets de prédilection (la grâce des animaux peut-être), pas de systèmes, juste une immersion dans la délicatesse du vivant et la beauté du pas grand-chose, dans le silence, dans le moment et sa perfection candide, défend Michaël Houlette, directeur de la Maison Doisneau. Si la vie quotidienne est présente dans ses images c’est pour l’élever au rang d’évènement intemporel pour mieux relever l’universalité des attitudes et des gestes qu’ils aient été saisis au Népal, en Russie ou au Maroc. Pentti Sammallahti n’est pas un passeur anodin, un faiseur d’images comme les autres. Il est « maître regardeur » tout comme il est maître tireur, un de ceux qui nous prennent par la main et nous glissent doucement à l’oreille: «vois! ». Son attention, sa patience et sa bienveillance joyeuse deviennent alors les nôtres.”
“Les oiseaux (et les animaux de manière générale), parcourent toute l’œuvre de Pentti Sammallahti. Une place particulière leur est accordée dans cette exposition qui s’ouvre au moment où les éditions Xavier Barral lance une nouvelle collection intitulée Des Oiseaux reproduisant, dans un premier opus, les œuvres du photographe“, ajoute Michaël Houlette.
Une double rétrospective à voir à la Maison Doisneau jusqu’au 13 janvier 2019, mais aussi la galerie parisienne Camera Obscura, qui représente l’artiste, jusqu’au 29 décembre.
Des visites commentées sont aussi proposées autour de cette exposition.
Toutes les infos pratiques sur le site de la Maison Doisneau.
Voir aussi reportage du Conseil départemental ci-dessous :
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