Environnement | | 19/09/2018
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Maisons-Alfort dévoile l’extension de son réseau de géothermie

Maisons-Alfort dévoile l’extension de son réseau de géothermie © Fb

Alors que le Val-de-Marne est pionnier en matière de géothermie et revendique le plus grand réseau d’Europe à Chevilly-L’Haÿ-Villejuif, Maisons-Alfort n’est pas en reste, qui chauffe déjà 40% de ses logements de cette manière. La ville  présentait ce lundi trois projets d’extension dont le premièr est en phase d’achèvement en centre-ville et les deux autres programmé dans les quartiers des Juilliottes et des Planètes.

Pour rappel, la géothermie consiste à aller chercher la chaleur naturellement présente dans la terre grâce à l’eau retenue dans des nappes souterraines. L’Ile-de-France bénéficie justement d’un gisement aquifère contenu dans les calcaires du Dogger, particulièrement exploitable dans la partie sud est de la région (Val-de-Marne, Seine-et-Marne). L’eau prélevée (qui sort à des températures allant de 55 à 85 degrés) est salée car il s’agit historiquement d’eau de la mer retenue depuis 170 millions d’années. Elle passe dans un circuit fermé, qui chauffe un autre circuit d’eau courante via un échangeur (sans que les eaux se mélangent) et retourne ensuite dans le gisement pour se réchauffer. L’autre circuit vient ensuite alimenter les différentes chaufferies dans la ville.

Tout cet été, le centre-ville de Maisons-Alfort a fait l’objet de travaux importants visant à raccorder un certains nombre d’équipements publics et de logements au réseau de géothermie. Un programme d’investissement d’environ 1,9 million d’euros cofinancé par le syndicat mixte pour la production et la distribution de chaleur à Maisons-Alfort (SMPDCMA), la région et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui va relier une résidence de 42 logements, d’une crèche départementale, des groupes scolaires Georges Sand et Parmentier, du collège Sainte-Thérèse, du théâtre et de l’Hôtel de ville ainsi que de la villa Fragonard.

Une autre opération est en cours au sud de la ville, dans le quartier des Juilliottes, le long de la départementale 19 pour le raccordement de quatre résidences de 400 logements environ. Ce programme d’un montant estimé à 1 million d’euro a démarré en mars 2018 et doit être achevé en juin 2019. Même échéance pour un troisième programme situé à l’est cette fois, dans le quartier des Planètes où des logements sociaux, maison de retraite, pension de famille et foyer médicalisé doivent également être raccordés. Dans le futur, d’autres extensions sont prévues comme à l’école nationale vétérinaire pour les bâtiments de l’Anses.

Maisons-Alfort revendique le troisième plus grand réseau de géothermie d’Île-de-France. Celui dessert aujourd’hui 6300 logements sociaux, 5200 logements en copropriété, 1300 logements appartenant à la gendarmerie nationale, soit 40% des logements de la ville. Y sont aussi raccordés des écoles, collèges, gymnases, piscine, crèche, résidences pour personnes âgées, bureaux ou encore des locaux de l’école vétérinaire.

“Un tel réseau permet d’éviter le rejet de 27 000 tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphère, soit les émissions de 200 000 véhicules chaque années. Outre les bienfaits écologiques de cette source d’énergie, elle permet de faire des économies de charges grâce notamment à l’application d’un taux de TVA réduit et de subventions. Ainsi, à Maisons-Alfort, le prix moyen, qui inclut également les investissements pour la rénovation des installations, s’élève à 66,91 euros TTC par mégawattheure utile”, indique Jean-Luc Nicaise (photo), directeur du réseau de géothermie.

Paris Est Marne Bois veut encourager au déploiement de sources d’énergie propre

Si la géothermie est particulièrement développée dans le territoire Grand Orly Seine Bièvre, avec le réseau Chevilly L’Haÿ- Villejuif mais aussi celui de Cachan, de Fresnes, d’Orly, de Thiais, d’Arcueil-Gentilly, d’Ivry…, le territoire Paris Est Marne et Bois entend aussi prendre sa part, qui peut déjà s’appuyer, outre Maisons-Alfort, sur le réseau de Champigny-sur-Marne. “Le territoire doit être force de proposition en matière d’économie énergétique pour les bâtiments publics. Nous envisageons d’aider les communes à faire des diagnostics et des études de faisabilité pour s’orienter vers des énergies plus propres et moins coûteuses. Nous souhaitons également réaliser un catalogue référençant toutes les études faites en matière de performance énergétique afin que les villes sachent vers qui se tourner et quelles aides elles peuvent percevoir”, motive Marie-Hélène Magne, maire-adjointe LR de Charenton-le-Pont et 7e vice-présidente du territoire en charge notamment de la gestion des déchets et de la lutte contre les pollutions, ceci dans le cadre du plan climat air énergie territorial (PCAET), un outil opérationnel de coordination de la transition énergétique sur le territoire. A noter, pour compléter le tableau val-de-marnais, que le territoire Grand paris sud est avenir dispose aussi de ses réseaux de géothermie à Alfortville, Créteil, Bonneuil-sur-Marne, Sucy-en-Brie…

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