Alors que l’Elysée se refuse toujours à arbitrer la gouvernance définitive du Grand Paris, les élus locaux continuent d’alimenter la réflexion. Un consensus de plus en plus large plaide en faveur d’une transformation de la métropole en syndicat mixte.
C’est le propos de l’Alliance des territoires qui réclame un véritable statut d’EPCI (établissement public de coopération intercommunale qui dispose d’une fiscalité propre pour fonctionner) aux 12 EPT (établissement public territorial, statut spécifique dans le contexte de la création de la Métropole du Grand Paris) de la métropole.
Ce mardi 6 novembre, deux maires du Val-de-Marne, Philippe Bouyssou (PCF) à Ivry-sur-Seine et Vincent Jeanbrun (LR) à L’Haÿ-les-Roses ont aussi pris l’initiative en ce sens en rédigeant ensemble une lettre ouverte au président de la République, adressée pour invitation à signature à l’ensemble des maires d’Ile-de-France. Les deux élus réclament également de poursuivre la construction métropolitaine sous forme de syndicat mixte associant communes, départements, région et EPCI. “Cette transformation de la métropole pourrait alors s’appuyer sur le Forum métropolitain du Grand Paris qui a déjà fait ses preuves“, invitent les élus. D’ores et déjà, plus d’une dizaine de maires de tous bords ont cosigné annoncent les deux édiles.
A défaut d’être un tir groupé avec les territoires ou départements, c’est un tir “convergent” qualifie Vincent Jeanbrun. “L’heure du sursaut a sonné. Si nous, élus locaux, ne faisons rien face à l’hypercentralisation croissante de la Métropole, cautionnée par le silence du Président de la République, nos services publics de proximité vont disparaître”, s’alarme l’élu. Conseiller régional proche de Valérie Pécresse, ce dernier défend pour sa part un périmètre élargi de la métropole, considérant que ne pas intégrer Versailles, le plateau de Saclay ou encore Marne La Vallée n’a pas de sens. “Voulons-nous voir notre démocratie locale supprimée d’un simple coup de crayon ? En autorisant la Métropole à pomper les ressources financières des Territoires, c’est l’intercommunalité de proximité et, à terme, nos communes qui vont mourir d’asphyxie. Or, l’échelon communal et territorial doit rester la pierre angulaire de notre action locale“, insiste Philippe Bouyssou, qui s’interroge de son côté sur les raisons de l’atermoiement autour de la question, se demandant si l’enjeu est de fragiliser suffisamment les élus locaux en place pour tenter de rafler la mise au profit du parti présidentiel lors des prochaines municipales.
Empiler EPCI et syndicat mixte veut dire absence de vote direct des électeurs, tout se passera entre maires comme en ce moment à la MGP et ses territoires.
Mieux vaudrait nous expliquer quelles compétences (politique locale) seraient utilement prises à quel niveau, parmi les cinq existants, et simplifier en conséquence l’écheveau embrouillé actuel.
Le reste n’est que propos électoral ou lutte de pouvoirs.
Cette intiaitive est intéressante si on rétablit de la démocratie. Par exemple: les 12 Etablissements Publiques territoriaux élus au suffrage universel comme l’étaient les Communautés d’agglomération. Dès lors on peut faire de la Métropole un syndicat intercommunal. Sinon, mieux vaut jeter ces structures non élues à la poubelle.
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