Mouvement social | Val-de-Marne | 13/02/2018
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Grève de travailleurs sans papiers en Val-de-Marne

Grève de travailleurs sans papiers en Val-de-Marne © Fb (Fête papiers provisoires à Rungis en avril 2017)

Dans le cadre d’un mouvement à l’échelle de l’Ile-de-France, 24 travailleurs sans papiers dans deux entreprises du Val-de-Marne ont décidé de se mettre en grève ce 12 février 2018 pour exiger leur régularisation, accompagnés par la CGT.

“Cette mobilisation s’inscrit dans une initiative régionale d’une centaine de travailleurs sans papiers dans six entreprises d’Ile-de-France. Depuis octobre 2006, et tout particulièrement en 2008 et 2009, des milliers de leurs camarades avaient fait de même avec la CGT et l’appui de nombreuses associations de soutien aux migrantes. Ces grèves ont permis d’arracher la régularisation administrative d’un très grand nombre d’entre eux et la poursuite des contrats de travail. Plus récemment notre département a été marqué par les actions menées à Sepur ou encore au Marché International de Rungis qui ont débouché, comme à chaque fois, sur la régularisation des grévistes. Ces travailleurs ne prennent et n’ont pris le travail de personne. La CGT comme tout un chacun dans notre société ne peut accepter que des travailleurs du fait de leur situation administrative particulière n’aient d’autre choix que raser les murs et être surexploités. Se mobiliser à leurs côtés dans ces actions, c’est aussi refuser que l’on se serve d’eux pour niveler vers le bas les droits de l’ensemble des salariés“, motive le syndicat.

En Val-de-Marne, les deux entreprises concernées sont le traiteur Event Thai à Chevilly-Larue et la société de collecte et traitement des déchets STLG  à La Queue-en-Brie, où 9 personnes avaient prévu de dormir sur place. Ailleurs, des grèves ont aussi été entamées chez Défi Technology à Paris, chez GLS à Roissy ainsi que la Sepur et Chronopost dans l’Essonne.

“Nous ne sommes pas du tout dans le même cas qu’au Min de Rungis. Ici, nous ne demandons pas à des chefs d’entreprise de donner de délivrer des Cerfa. Ces travailleurs sans papiers sont en CDD ou en CDI. Seul le ministère de l’Intérieur peut faire évoluer la situation en déclenchant une procédure de régularisation pour qu’ils puissent enfin bénéficier de tous leurs droits”, insiste Philippe Jaloustre  animateur du collectif Migrants de la CGT 94.

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