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Environnement | | 06/02/2018
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Inondations: pourquoi le clapet anti-crue de Joinville n’a pas été actionné

Inondations: pourquoi le clapet anti-crue de Joinville n’a pas été actionné

Au mois de septembre 2017, un gigantesque clapet anti-crue, fabriqué sur mesure pour l’écluse de Saint-Maur, à Joinville-le-Pont, était installée avec mille précautions sur le canal qui évite la boucle de la Marne de Saint-Maur-des-Fossés. 

Une opération ultra délicate pour installer cette formidable pièce de 45 tonnes, avec quelques centimètres seulement de marge de manoeuvre. L’enjeu, limiter la montée des eaux en amont et au niveau de la boucle de la Marne, en créant un courant vers Paris, sans pour autant créer une crue dans la capitale puisque la diminution d’une soixantaine de centimètres à Joinville n’entraînerait qu’une hausse de 8 cm à Paris. Un investissement de 3,6 millions d’euros financé à 50% par le fonds Barnier, 25 % par le département et le reste par les communes bénéficiaires, au prorata de leur intérêt.

Pour plus de détails, lire : Le clapet du siècle posé dans l’écluse de Saint-Maur, à Joinville

La mise en service de la vanne ne s’est toutefois pas arrêtée à cette installation. D’autres étapes étaient nécessaires pour la rendre totalement opérationnelle. Et le processus n’était pas achevé à temps pour agir sur la crue de ce début d’année, suite à un problème détecté en décembre, au grand dam des habitants concernés. En janvier, le maire de Joinville, Olivier Dosne, avait demandé que cette vanne soit actionnée.  Dans un communiqué, le département explique les raisons techniques  de cette non mise en service.

“Avant la mise en service de tout équipement, des tests sont indispensables. Les premiers tests de la vanne en situation réelle, réalisées le 19 décembre dernier, ont conduit à la détection d’une anomalie sur un des capteurs de puissance de l’ouvrage. Pour des questions de sécurité des infrastructures et des populations, dans l’attente de la levée des réserves émises par le département lors de la réception de l’ouvrage, il a donc été décidé de ne pas mettre la vanne en service. Ainsi, conformément à la procédure en cas de crue, VNF a mis en protection le tunnel de dérivation par la pose d’un bardeau à l’extrémité du tunnel le 23 janvier dans la nuit. Ce dispositif a pour fonction de préserver la structure du tunnel face au fort débit de la Marne et d’éviter de faire circuler un débit si important dans le canal qu’il pourrait entraîner des inondations dans les quartiers situés à l’aval du tunnel, sur la commune de Saint-Maurice notamment”, explique le département.

L’anomalie détectée en décembre a pour sa part été corrigée. “Suite aux tests effectués sur la vanne le 19 décembre 2017, des actions correctives ont été immédiatement engagées. Elles se sont achevées le 31 janvier 2018. La réserve constatée le 19 décembre 2017 est à présent levée.”

Les agents de VNF sont actuellement en cours de formation et la convention de gestion de la vanne entre VNF, gestionnaire délégué de la vanne, et le Conseil départemental,  propriétaire de la vanne, devrait être signée dans les prochains jours.

“Il est à noter que la vanne est aujourd’hui fonctionnelle mais qu’elle ne pourra être mise en œuvre pour cet épisode de crue. En effet, il faudrait pour cela retirer le batardeau positionné à l’amont du tunnel, ce qui ne sera possible qu’une fois la décrue suffisamment amorcée. Une fois le batardeau retiré, la navigation sur la Marne pourra alors reprendre“, poursuit le département.

 

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