Comment éviter les inondations de la Seine et ses affluents ? Préserver la faune et la flore dans toute sa diversité ? Préparer nos cours d’eau au changement climatique ?
Tel est l’enjeu du Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage), un plan quinquennal de mesures et de réglementations défini pour chaque bassin fluvial. Le bassin Seine Normandie, qui part de la source de la Seine sur le plateau de Langres, à l’Est (Haute-Marne) jusqu’à la Manche, en passant par Paris, englobant au passage les rivières qui se jettent dans le fleuve, comprend à lui seul 30% de la population du pays, en raison de la présence de la région parisienne, amis aussi un quart du secteur industriel (BTP, automobile, labo pharmaceutique, pétrochimie…), le plus grand système porauaire, et beaucoup d’exploitations agricoles extensives. Le futur Sdage 2022-2027 est donc stratégique, alors que deux inondations mémorables ont récemment impacté le territoire, en juin 2016 et janvier 2018, et que l’on projette de se baigner à Paris lors des JO de 2024. Au-delà, il s’agit aussi de se préparer aux effets du changement climatique qui prévoit d’ici à 2100 une augmentation des sécheresses extrêmes et des fortes pluies, une réduction de recharge des nappes de 30%… “Au niveau national, ces aléas naturels (inondations et sécheresses) ont coûté, entre 1988 et 2013, 48 milliards d’euros aux assureurs et ces coûts devraient doubler d’ici à 2040 selon la Fédération française de l’assurance”, pointe le rapport du Comité de bassin. (Lire à ce sujet la présentation de la stratégie d’adaptation du bassin à ce changement).
C’est dans ce contexte que le Comité de bassin (composé de 185 membres représentants les collectivités locales (78 membres), les industriels (24 membres), les agriculteurs (13 membres), les associations de pêcheurs (5 membres), le associations de défense des consommateurs (6 membres), de protection de la nature (9 membres), le parlement (2 membres), les Ceser (6 membres), voir composition détaillée…), et l’État lancent une consultation publique sur les enjeux de ce futur plan quinquennal.
La consultation distingue la partie risques d’inondations et la partie pollution, et dresse pour chacune un état des lieux de ce qui a été réalisé et des problématiques persistantes comme par exemple les pollutions de long terme des nappes phréatiques aux fertilisants et pesticides. “Depuis 2009, alors que la surface agricole utilisée (SAU) a diminué de 0,9%, la tendance des ventes de pesticides est globalement à la hausse avec une augmentation de l’intensité de l’utilisation de ces produits. Le coût pour la société de la seule pollution due à l’utilisation des engrais azotés a été évalué entre 0,9 et 2,9 milliards d’euros par an pour la France”, pointe ainsi le rapport.
Les deux rapports proposent à chaque fin de chapitre de donner son avis sur le constat et de faire des propositions pour améliorer la situation.
Télécharger le rapport-consultation sur la prévention des risques d’inondations.
Voir aussi les données cartographiques détaillées sur les zones inondables en Ile-de-France
Télécharger le rapport-consultation sur les enjeux environnementaux
Pour donner son avis, il est aussi possible de le faire directement en ligne, sur le site Internet ConsultationEau.fr.
La consultation a démarré le 2 novembre et s’achèvera en mai 2019.
Il n’est jamais trop tard et ce genre d’enquête peut permettre aux décideurs de prendre ENFIN la mesure du problème. Tout à fait d’accord avec Nicolas quand il dit qu’on paye la cupidité des maires et de tout bord politique d’ailleurs,il n’y a pas d’exception.Il faut donc que le maximum de monde participe, faites circuler le lien à tout votre entourage.
Je ne propage pas de fausses nouvelles. Allez vérifier par vous-même…
Allez, pour exemple, au château de Vincennes puis le carrefour des Sabotiers et prenez le petit sentier qui mène à la porte Jaune : ce sentier était en terre mais depuis le printemps dernier (de mémoire), il est en béton et il y en a d’autres… de même, en forêt de Notre Dame…
Je suis Animatrice en marche nordique et randonnée et guide 6 groupes au bois de Vincennes et 2 groupes en forêt de Notre Dame par semaine.
Je connais donc bien le sujet…
Cordialement
A Saint-Maur, où le tiers de la ville était sous l’eau en 1910, il y a eu il y a quelques années une expo sur cette crue. Sur le livre d’or, j’ai indiqué que la commune devait prendre les mêmes mesures préventives que dans certaines communes dévastées par les inondation : raser le tiers de St Maur … Je n’ai pas eu de réponse 😉
Je partage, moi aussi, votre commentaire….
Mais, faut croire, que les Municipalités comprennent mal…
car dans le bois de Vincennes et forêt de Notre Dame, on “rebétonne” pour que les touristes ne salissent pas leurs chaussures… !
Où est-ce qu’on “rebétonne” dans le bois de Vincennes ? Merci de ne pas propager de fausses nouvelles.
Quel intérêt de donner son avis puisqu’il est déjà trop tard ! Si on a autant d’inondations dans le 94 c’est bien parce que toutes les anciennes zones humides autours de la Marne ont été bétonnées !
On paye désormais chaque année la cupidité des maires qui voulaient toujours plus d’habitants dans leurs communes en ne réfléchissant pas une secondes aux conséquences environnementales.
Je partage votre commentaire ! C’est du foutage de gueule.
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