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Environnement | | 06/02/2018
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Inondations: Marne et Bois réclame la réalisation du projet anti-crue de la Bassée

Inondations: Marne et Bois réclame la réalisation du projet anti-crue de la Bassée

Parmi les dispositifs pour éviter les crues de la Seine et ses affluents près de Paris, il y a aussi des lacs artificiels très en amont. Et pour les compléter, un projet serpente depuis les années 1990 de plaines à inonder dans le secteur de la Bassée en Seine-et-Marne, qui permettrait à la fois d’éviter les dégâts en aval et de contribuer localement à la reconstitution de zones humides.

Problème : le projet, qui a fait l’objet d’une concertation publique en 2012,  se chiffre en centaines de millions d’euros. Une somme qui n’est à ce jour pas financée.  Alors qu’une partie du territoire Paris Est Marne et Bois vient de boire la tasse, son président, Jacques JP Martin, vient d’écrire au préfet de région, Michel Cadot, pour lui demander d’accélérer le dossier pour au moins mettre en oeuvre le casier pilote qui permettrait de stocker environ 10 millions de m3 d’eau et coûterait environ 110 millions d’euros.

“Les événements climatiques se succèdent au plan hydrologique et la litanie des listes des victimes, des dégâts. des heures de travail perdues, se répète à des fréquences de plus en plus rapprochées. Je n’ose imaginer un tel événement climatique avant ou pendant les Jeux Olympiques”, pose l’élu, tout en saluant  “le travail exemplaire”  de l’établissement public territorial de bassin EPTB Seine Grands Lacs, institution interdépartementale qui gère les lacs artificiels existants en Bourgogne et Champagne-Ardenne. “Depuis 1990, les études ont prouvé qu’il manquait un site à effet immédiat pour stocker la pointe des crues. L’APTB Grands Lacs travaille depuis à la réalisation d’un projet dans le secteur de la Bassée (Seine-et-Marne), destiné à compléter le dispositif de protection qui arrive aujourd’hui à ses limites du fait de l’augmentation de la fréquence des crues. Ce projet permettrait de retenir l’onde de crue pendant trois à quatre jours, d’où un meilleur contrôle de l’incidence des crues de la Seine et de l’Yonne en limitant leur concomitance pendant les onze premiers jours difficiles (délai de propagation). Dans une telle configuration, la Seine pourrait absorber plus facilement la crue de la Marne”, motive le patron du territoire Paris Est Marne et Bois.

Profiter des Jeux Olympiques pour investir ?

“Ce projet de la Bassée a fait l’objet d’une enquête publique en 2012. Le site s’étend sur 16 000 hectares en amont de Montereau Fault-Yonne. Il pourrait stocker 55 millions de m3 d’eau pompés dans la Seine. Les gravières qui composent ce site seraient majoritairement valorisées et remises en état au plan écologique.  Le “casier pilote” de 10 millions de m3 coûterait environ 110 millions d’euros, un investissement qui se justifie largement, une “goutte d’eau” au vu du coût des dégâts générés par les crues successives”, insiste l’élu qui réclame un tour de table financier. “Mobilisons nous afin de donner les moyens à l’EPTB pour que ce projet aboutisse rapidement et que l’on améliore le contrôle des bassins versants concernés. Seuls deux ingénieurs de l’EPTB travaillent sur ce dossier, les études pourraient être terminées à l’horizon 2021”, enjoint le maire LR de Nogent, suggérant d’intégrer ce projet à la loi Jeux Olympiques 2024,  au titre des aménagements destinés à encadrer le débit de la Seine.

L’élu demande par ailleurs la remise en service de la vanne secteur de Joinville. Voir article sur ce sujet.

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