Parmi les dispositifs pour éviter les crues de la Seine et ses affluents près de Paris, il y a aussi des lacs artificiels très en amont. Et pour les compléter, un projet serpente depuis les années 1990 de plaines à inonder dans le secteur de la Bassée en Seine-et-Marne, qui permettrait à la fois d’éviter les dégâts en aval et de contribuer localement à la reconstitution de zones humides.
Problème : le projet, qui a fait l’objet d’une concertation publique en 2012, se chiffre en centaines de millions d’euros. Une somme qui n’est à ce jour pas financée. Alors qu’une partie du territoire Paris Est Marne et Bois vient de boire la tasse, son président, Jacques JP Martin, vient d’écrire au préfet de région, Michel Cadot, pour lui demander d’accélérer le dossier pour au moins mettre en oeuvre le casier pilote qui permettrait de stocker environ 10 millions de m3 d’eau et coûterait environ 110 millions d’euros.
“Les événements climatiques se succèdent au plan hydrologique et la litanie des listes des victimes, des dégâts. des heures de travail perdues, se répète à des fréquences de plus en plus rapprochées. Je n’ose imaginer un tel événement climatique avant ou pendant les Jeux Olympiques”, pose l’élu, tout en saluant “le travail exemplaire” de l’établissement public territorial de bassin EPTB Seine Grands Lacs, institution interdépartementale qui gère les lacs artificiels existants en Bourgogne et Champagne-Ardenne. “Depuis 1990, les études ont prouvé qu’il manquait un site à effet immédiat pour stocker la pointe des crues. L’APTB Grands Lacs travaille depuis à la réalisation d’un projet dans le secteur de la Bassée (Seine-et-Marne), destiné à compléter le dispositif de protection qui arrive aujourd’hui à ses limites du fait de l’augmentation de la fréquence des crues. Ce projet permettrait de retenir l’onde de crue pendant trois à quatre jours, d’où un meilleur contrôle de l’incidence des crues de la Seine et de l’Yonne en limitant leur concomitance pendant les onze premiers jours difficiles (délai de propagation). Dans une telle configuration, la Seine pourrait absorber plus facilement la crue de la Marne”, motive le patron du territoire Paris Est Marne et Bois.
Profiter des Jeux Olympiques pour investir ?
“Ce projet de la Bassée a fait l’objet d’une enquête publique en 2012. Le site s’étend sur 16 000 hectares en amont de Montereau Fault-Yonne. Il pourrait stocker 55 millions de m3 d’eau pompés dans la Seine. Les gravières qui composent ce site seraient majoritairement valorisées et remises en état au plan écologique. Le “casier pilote” de 10 millions de m3 coûterait environ 110 millions d’euros, un investissement qui se justifie largement, une “goutte d’eau” au vu du coût des dégâts générés par les crues successives”, insiste l’élu qui réclame un tour de table financier. “Mobilisons nous afin de donner les moyens à l’EPTB pour que ce projet aboutisse rapidement et que l’on améliore le contrôle des bassins versants concernés. Seuls deux ingénieurs de l’EPTB travaillent sur ce dossier, les études pourraient être terminées à l’horizon 2021”, enjoint le maire LR de Nogent, suggérant d’intégrer ce projet à la loi Jeux Olympiques 2024, au titre des aménagements destinés à encadrer le débit de la Seine.
L’élu demande par ailleurs la remise en service de la vanne secteur de Joinville. Voir article sur ce sujet.
A lire aussi :
Allez sur le site de vigicrue (en hauteur mais surtout en débits) et regardez l’historique des stations de Gournay et de Chalifert… par exemple les 2 et 3 février la Marne montait à Nogent, Champigny, Le Perreux… alors que le débit était plus faible en aval (station de Créteil).
Regardez réellement ce qu’est une “onde de crue”
Sauf à ce que vous soyez nul en math (le vieux problème de la baignoire… rappelez vous), ce résultat était très surprenant.
L’explication :
– la vanne dite de “St Maur” a été maintenue fermée délibérément par décision des autorités
– le tunnel dit “à péniches” de Joinville a également été fermé par VNF (alors qu’il avait été réalisé vers 1924 suite à la crue de 1910 pour soulager la crue de la Marne) – officiellement par crainte qu’il ne supporte pas le débit d’eau
La semaine dernière, 48 h après que la Seine soit repassée en “jaune”, la vanne a été ouverte par nos (très chères autorités) il y a eu un véritable “effet chasse d’eau” à Nogent, Le Perreux Bry … ou contrairement aux prévisions de Vigicrue, la baisse n’a pas été “très lente” cpomme ils l’annonçaient mais a été très rapide de près de 34 cms au Perreux en 12 heures.
Bref, cette crue de 2018 est un phénomène naturel mais aussi le fruit de décisions de certains élus et responsables d’administration (ni responsables ni coupables comme d’habitude)
Allez sur Internet, lisez les articles (par exemple du Parisien) au sujet de la Vanne de St Maur ou sur Joinville… vous trouverez les noms des (i)responsables qui nous ont inondés….
Espérons que les riverains de nos communes s’en souviendront dans les urnes…
ça mettra encore des décennies à se faire !! (comme la vanne de Joinville qui est resté 18 ans sans réparations!)
quand on envoi de l’argent en Afrique ou chez Rihanna on a de l’argent à mettre pour les Français!! encore faudrait il revoir les priorités! Quand à ceux qui parlent comme des livres “faut pas habiter en zone inondable” qu’il me donne la solution pour se loger en IDF quand on est une classe moyenne mais qu’on en veut pas forcement finir dans des cités ou des villes délabrées! Comme d’habitude, beaucoup parlent sans savoir!
Pourquoi toujours évoquer 2016 alors que nous sommes en 2018 et une fois de plus les mêmes sinistrés boivent le bouillon. Quand est ce que les pouvoirs publics feront leur boulot jusqu’au bout. Au lieu de laisser la nature dévaster les maisons. Relevez les manches au lieu de bavaser.
nombre et localisation des habitations concernées sur le territoire ?
La France surendettée ne peut plus investir dans des projets d’avenir …
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