Alors que la pluie s’est calmée depuis vendredi et pour plusieurs jours, la montée des eaux de la Seine et de la Marne s’est poursuivie mais plus lentement. La Seine n’a pris que quelques centimètres ces derniers jours, la Marne un peu plus.
En amont de la Seine, le tronçon Yonne amont est même revenu en vigilance verte. “Sur la Marne, les niveaux sont assez stables dimanche et lundi. Cependant, la propagation lente de la crue venant de la Champagne se poursuit, d’où une tendance à la hausse pour les jours à venir”, indique Vigicrue. “Le maximum
devrait être atteint dans la journée de lundi à la station de Gournay (5m4) soit une hauteur légèrement supérieure à 2016“, détaille la préfecture du Val-de-Marne. “Pour la Seine, le pic maximal devrait être atteint aujourd’hui (dimanche) à la station d’Alfortville (3m5, soit un niveau inférieur à 2016). Il en sera de même pour la station de Corbeil (4m6, soit un niveau inférieur à 2016)“, poursuit la préfecture. “Sur la Seine, les maximums sont attendus d’ici lundi sur l’aval du tronçon Seine moyenne et sur le tronçon Seine à Paris. Les niveaux sont en hausse jusqu’en milieu de semaine prochaine pour les boucles de la Seine“, évalue également Vigicrue. L’agglomération parisienne reste en vigilance orange depuis ce lundi 22 janvier.
Evacuations
Conséquence des crues de la Seine et de la Marne, les inondations ont d’abord touché, dès le début de la semaine dernière, les villes situées à la confluence de l’Yerres et de la Seine : Villeneuve-Saint-Georges (Quartier Blandin-Belleplace puis triage), puis Villeneuve-le-Roi (quai du Halage) et Ablon-sur-Seine (quai de la Baronnie). Plusieurs centaines de personnes ont évacué. Les inondations ont ensuite concerné les bords de Marne, à Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne, Bry-sur-Marne… touchant en premier les îles dont les habitants ont été invités à évacuer. Au total, plusieurs centaines de personnes ont quitté leur domicile dont 226 ont été prises en charge dans l’un des quatre centres d’hébergement d’urgence installés dans des gymnases (3 à Villeneuve-Saint-Georges et un à Villeneuve-le-Roi).
La détresse des écacués
Villeneuve-Saint-Georges est la ville la plus durement touchée par les inondations. Dans certains endroits, la barque reste le seul moyen de transport fiable, c’est le cas notamment dans le quartier Blandin-Belleplace où l’eau atteint par endroit près de 2 mètres et recouvre totalement le toit des voitures. Chaque jour, les pompiers doivent évacuer des dizaines de personnes bloquées chez elles. « J’ai appelé les pompiers pour qu’ils viennent chercher et mettre en sécurité mes parents qui étaient coincés chez eux depuis plusieurs jours » explique une habitante. Beaucoup d’habitants sont totalement abasourdie par la situation, « Nous venions à peine de terminer les travaux suite aux inondations de juin 2016 et nous devons tout recommencer, je ne sais plus quoi faire, nos maisons ne valent plus rien maintenant » raconte Fabien, un habitant de la rue du Château. La mairie a d’ailleurs acquis une vingtaine d’habitations situées en zone inondables pour pouvoir les détruire. Malgré la montée des eaux, certains riverains ont aussi décidé de ne pas quitter leur domicile par crainte des cambriolages. C’est le cas de Michelle : « J’ai peur de laisser ma maison sans surveillance, j’ai déjà vu des hommes se balader sur les toits à la recherche de maisons vides à piller », explique cette retraitée. Pour rassurer la population sinistrée, la police fait régulièrement des rondes dans les quartiers inondés et utilisent des drones pour survoler la zone.
De nombreuses communes ont réquisitionné un gymnase, au cas où, et parfois des chambres d’hôtel. Dans les gymnases, la Croix rouge a fourni les lits, tentes et kits hygiène, et effectué sur place de la veille sanitaire. Pour éviter d’empirer la crue, quelque 250 agents du département ont actionné tous les dispositifs anti-crue, notamment la fermeture des brèches.
Coupures d’électricité et de gaz, pas de problème d’eau
Selon le dernier bilan de la préfecture ce dimanche, 616 foyers ont subi des coupures d’électricité et 144 foyers des coupures de gaz. Les réseaux de distribution d’eau continuent en revanche à fonctionner normalement partout.
Routes fermées
A Villeneuve-Saint-Georges, la RD 138 dans le sens Paris-Province (avenue de Choisy-le-Roi) est partiellement fermée. Le virage de la RN6 pour rejoindre la RD 232 est fermé.
A Ablon-Sur-Seine, la RD 249 (quai de la Baronnie) est fermée.
Détails des niveaux par cours d’eau en Val-de-Marne
A Alfortville (Seine), la station indiquait ce lundi matin 3,38 m contre 3,33 m dimanche matin, 3,33 m samedi, 3,11 m vendredi, 2,94 m jeudi, 2,61 m mercredi matin, 2,33 m mardi matin et 1,61 m dimanche dernier. Si le niveau continue donc de monter, la progression est désormais beaucoup plus lente et le niveau reste en-dessous de la crue de juin de décembre 2010 (1,41 m) et de celle de 2001 (2,67 m).
Créteil (Marne), la station indiquait pour sa part 3,94 m ce lundi matin contre 3,90 m dimanchematin, 3,80m samedi à 6h, 3,71 m vendredi matin, 3,56 m jeudi matin, 3,24 m mercredi matin, 2,97 m mardi matin et 2,26 m dimanche dernier. Le niveau reste toujours en deçà de celui de juin
Boussy-Saint-Antoine (Yerres) est redescendue autour de 40 m, en constante décrue depuis le pic de 42,12 m atteint mercredi, qui restait en dessous de la crue de juin
A la station de Férolles-Attilly (Réveillon), le niveau est également descendu à 0,48m, en décrue depuis le pic de 0,96m mercredi matin, en dessous de la crue de fin mai 2016 (2,23 m) et d’août 2017 (1,82 m).
En voyant la neige arriver, je ne peux m’empècher de proposer gracieusement un hébergement au chaud, je ne peux rester inactive.
Vous pouvez me contacter au 0616137753
Madame, vous êtes généreuse, mais je vous conseille de passer par l’intermédiaire d’une association : diffuser vos coordonnées sur Internet n’est pas prudent.
Va t’on laisser des zones habitées régulièrement dévastées par des inondations importantes mais répétitives ? Il faudrait imposer la construction de batardeaux autour des habitations concernées, rendre obligatoire pour les nouvelles constructions l’installation sur pilotis ou équivalent, et étudier la possibilité de surélever les constructions existantes, ce qui est techniquement possible. Et dans les zones où rien n’est possible, il faudra bien faire comme en Loire Atlantique : indemniser et détruire ces habitations.
J’ajoute que les maires et préfets qui donnent des permis de construire en zone inondables devraient être poursuivis en justice.
Quant aux propriétaires qui, en toute connaissance de cause, construisent de plein pied en zone inondable, qu’ils se débrouillent !
Pour la plupart des zones concernées, il y a longtemps que ceux qui ont donné les autorisations mangent les pissenlits par la racine !
Et pour les batardeaux, ça ne sert à rien contre les infiltrations, au contraire !
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