Urbanisme | | 17/10/2018
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Inventons la métropole 1: un tiers des projets au point mort en Val-de-Marne

Inventons la métropole 1: un tiers des projets au point mort en Val-de-Marne

Affirmer le Grand Paris en promouvant le geste architectural et l’innovation urbaine par un concours de projets destinés à réenchanter friches industrielles ou sites en mutation, tel est le propos du concours Inventons la métropole. Il y a tout juste un an, les promoteurs lauréats de la première édition étaient dévoilés dans la liesse. Alors que les finalistes appelés à concourir à la seconde édition étaient présentés ce mardi 16 octobre, où en sont ces projets ? En Val-de-Marne, le bilan est contrasté mais deux-tiers des projets sont encore sérieusement en lice. 

Organisé conjointement par la préfecture de région et la Métropole du Grand Paris (MGP), le concours posait pour principe que les terrains concernés devaient être rapidement mobilisables et que les projets disposaient d’un modèle économique viable. Il ne s’agissait donc pas d’un concours d’architectes urbanistes mais d’équipes constituées autour de promoteurs à même d’investir et de retomber sur leurs pieds. Ceci a permis d’éviter des rêves totalement impossibles à réaliser. Les projets n’étaient pas non plus soumis à la concertation avec les villes et leurs habitants en amont, la phase de discussion étant prévue après le dévoilement des lauréats. C’est là que les difficultés ont commencé, car pour concilier réalité économique et projet d’envergure, beaucoup de projets ont misé sur une densification pas toujours au goût des citoyens de plus en plus soucieux d’être impliqués en amont dans la transformation de leur commune. Dans ce contexte, la ville de Gentilly, qui faisait partie des villes accueillant un site candidat, a du reste préféré jeter l’éponge avant d’avoir à choisir parmi les projets clefs en main qui lui étaient proposés, pour conserver sa marge de manoeuvre. D’autres ont remis le projet en question après. Sur les 14 projets qui ont été jusqu’à la désignation d’un lauréat, 10 sont toutefois toujours en cours, même si les échéances se situent parfois dans un temps long, dans les sites en re-développement complet. Quatre sont en revanche au point mort. Revue de détail.

A lire aussi : Inventons la métropole 2 : les finalistes en Val-de-Marne

Arcueil : le rocher urbain de l’A6 toujours en lice
A Arcueil, le projet Ecotone est l’un des plus ambitieux du concours, avec son rocher de verre et de verdure qui doit dominer l’A6. Il succède au projet avorté de City Zen Parc. “Le projet suit son cours. Le travail continue et les négociations se poursuivent avec la Sadev 94 et la compagnie de Phalsbourg”, indique le maire écologiste Christian Métairie.
Voir article détaillé sur le projet.

Cachan : la reconversion de Normale Sup en cours
A Cachan, le projet est aussi toujours en cours, qui s’inscrit dans la restructuration de l’Ecole normale supérieure dont la ville n’est pas propriétaire, indique t-on au cabinet de la maire. La ville fait aussi partie des communes qui accueillent des sites dans le cadre de la deuxième édition d’Inventons la métropole dans le quartier des Saussaies.
Voir article détaillé

Charenton – Bercy : un immense projet de longue haleine
C’est en mars 2018, quelques mois après les autres sites, que le lauréat du site proposé au sein du projet Charenton Bercy a été dévoilé, avec au programme une tour végétalisée de 180 mètres de haut qui doit répondre aux tours parisiennes prévues à Paris dans le quartier Bercy Charenton. Un projet colossal qui vise à désenclaver ce quartier de Charenton ceinturé entre A4, périph et faisceau ferroviaire. “Le projet est actuellement en cours d’instruction avec l’aménageur Grand Paris Aménagement. La prochaine étape sur la concertation publique qui doit démarrer courant novembre. La création de la zac devrait être lancée à l’été 2019 pour une approbation courant 2020-2021. Nous travaillons également avec les élus de Paris pour réclamer le développement de nouveaux transports sur place et allons prochainement rencontrer les préfets de région puis du Val-de-Marne. L’Etat doit accompagner le volontarisme des maires”, détaille le maire LR de la ville, Hervé Gicquel.
Voir article détaillé sur le projet 
Lire aussi article sur la question des transports sur le site

Gentilly RER : pas de lauréat
Le projet n’a pas été jusqu’à la désignation d’un lauréat, comme rappelé plus haut.

Joinville-le-Pont : le Manhattan sur Marne a fait long feu
A Joinville, le projet de tours en bord de Marne, initialement baptisé Manhattan sur Marne, a fait hurler les habitants de la commune comme de ses voisines, et la ville a rapidement appuyé sur le frein. “Je vois Eiffage ce vendredi, confie le maire LR, Olivier Dosne. Le projet ne peut aboutir en l’état. Peut-être faut-il poser la réflexion pour repartir sur un nouveau projet avec une charge foncière moins importante“, indique l’élu. La situation est d’autant plus complexe que le site concerné, Bi-Metal, appartient en grande partie à la ville de Paris, ce qui ne laisse pas les coudées franches à la commune.
A lire : Eiffage métamorphose les bords de Marne
Et: Les tours du bord de Marne passent au rabot

Le Kremlin-Bicêtre : la tour végétale toujours programmée
Au Kremlin, le projet de tour dans le secteur de la future gare est toujours programmé.
Voir article détaillé.

Limeil-Brévannes : le projet mis en standby
Le projet de centre-ville du groupe Quartus, qui passait notamment par la construction d’une résidence de 72 logements, a été mis en suspens. “Nous repensons le projet initial car il ne cadrait pas forcément avec les réalités locales. Il est difficile de poser un projet dans une ville”, indique-on au cabinet de la maire.
Voir article sur le projet

Nogent-sur-Marne : pas de tours en bord de Marne 
A l’instar de Joinville, Nogent n’a pas non plus fait prospérer les projets de tours en bord de Marne. “Pour l’instant, les discussions sont suspendues. Nous ne pourrons étudier le projet à nouveau qu’à la condition de ne pas densifier en logements le port de plaisance“, indique le maire LR de la ville, Jacques JP Martin.
Voir article sur le projet
Et: Les tours du bord de Marne passent au rabot

Santeny : le projet des bords du Réveillon au point mort
A Santeny encore, le projet ne s’est pas concrétisé. “Pour le moment, le projet est au point mort car il ne trouve pas son équilibre économique”, indique le maire, Jean-Claude Gendronneau, qui confie s’en être douté dès le départ mais rappelle que la règle était alors de ne pas parler d’argent…
Voir article sur le projet.
A lire aussi : A Santeny, le double projet d’urbanisme fait débat

Thiais-Orly : le projet est sur les rails
Du côté de Thiais en revanche, on précise que le projet de loisirs autour de l’e-sport a bien été bouclé avec ESL. Le projet suit donc son cours.
Voir article détaillé.

Villiers-sur-Marne : le projet Marne Europe a le vent en poupe
A Villiers, le projet qui s’inscrit dans le cadre de la zac Marne Europe portée par l’Epa Marne, est plus que jamais en cours, autour de la future gare Grand Paris Express de Bry Villiers Champigny, déjà été présenté dans les grands salons internationaux comme le Mipim. “Les permis de construire sont en cours de préparation et seront déposés en 2019 et l’accord avec le chef de file, la Compagnie de Phalsbourg, devrait être signé d’ici à la fin 2018″, précise le maire LR de Villiers, Jacques-Alain Bénisti. “Le chantier commencera par les bureaux, dès la fin 2019 début 2020. Nous avons eu plus de succès que prévu grâce aux loyers très bas permis par la cession de terrains par l’Etat à un prix symbolique et la qualité des bâtiments à énergie positive. Nous prévoyons ainsi plus de 70 000 m2 de bureaux”, poursuit l’édile. Alors que les immeubles de bureaux devraient être opérationnels dès 2021, le maire indique par ailleurs travailler à la mise en place de navettes pour relier les RER A de Noisy-le-Grand et RER E de Villiers-sur-Marne, en attendant la mise en service de la ligne 15 Sud.
Voir article détaillé.

Villejuif : deux projets toujours en cours
Aucune alerte à signaler non plus à Villejuif, qui comptait deux projets lauréats, l’un sur les terrains Bizet, l’autre sur la zac Cancer Campus, précise-t-on au cabinet du maire. Les projets suivent leurs cours et sur le site Bizet, la partie qui appartenait à la ville de Paris a été achetée, indique-t-on.
Lire : Auberge de jeunesse et projet mixte dans les casemate de Villejuif
Et : A Villejuif Bizet, Pichet promet des logements à chaleur numérique

Vitry-sur-Seine : les deux projets restent sur les rails, à différents stades d’avancement
A Vitry aussi, deux projets étaient en lice, le premier sur le campus Chérioux, en cours d’avancement, le second sur les Ardoines, à plus long terme, sous l’égide de l’Epa Orsa.
Lire : Bouygues construira le campus Chérioux
Et : Bouygues reconvertira 140 000 m2 aux Ardoines

Voir tous les articles sur les projets Inventons la métropole 1

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