Militant sahraoui, Naâma Asfari a été arrêté au Sahara occidental du Maroc en novembre 2010, passé à tabac et condamné à 30 ans de prison malgré les dénonciations d’Amnesty International.
Depuis, sa femme, Claude Mangin, Ivryenne, n’a obtenu aucun droit de visite et elle a été expulsée du Maroc il y a quelques semaines, à l’occasion d’une nouvelle tentative de voir son mari. Madame Mangin-Asfari a également effectué de nombreuses démarches officielles et sollicité la diplomatie française en vain. C’est dans ce contexte qu’elle a démarré ce mercredi 18 avril une grève de la faim. Suite à sa demande, la municipalité d’Ivry a accepté qu’elle l’effectue à l’hôtel de ville. Naâma Asfari est citoyen d’honneur de la ville depuis 2015.
“Cette grève de la faim a pour objectif d’obtenir l’autorisation d’exercer son droit de visite et nous espérons qu’elle sera entendue rapidement. Conscients de la gravité de la décision grave prise par Madame Mangin-Asfari ce 18 avril, nous saluons son courage, nous lui exprimons tout notre soutien, et nous mettons en oeuvre un accueil adapté prévoyant un suivi médical“, indique la commune.
Pour rappel, Naâma Asfari a été arrêté à Gdeim Izik à la veille du démantèlement manu-militari d’un campement de 20 000 sahraouis venus protester contre les discriminations et réclamer l’autodétermination. Accusé de meurtre bien qu’ayant été arrêté à la veille de l’affrontement, il indique avoir été torturé.
Les parlementaires apportent leur soutien
Sénateur PCF et élu d’Ivry-sur-Seine, Pascal Savoldelli a pour sa part écrit au ministre des Affaires étrangères et en appelle à une action de l’Etat. “La réprobation internationale concernant l’attitude des autorités marocaines à l’égard des militants des droits du peuple sahraoui ne cesse de s’amplifier. En décembre 2016, le Maroc a été condamné par le Comité de l’ONU contre la torture dans le cadre de la plainte déposée par l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) et le cabinet Ancile-avocats, au nom de Nâama Asfari. La Fondation ACAT a par ailleurs honoré Nâama Asfari le 28 janvier dernier du « Prix Engel-du-Tertre des droits de l’Homme » 2017, à travers son épouse. En dépit de ces témoignages de soutien, les autorités marocaines continuent de faire la sourde oreille. Depuis un an et demi, aucun droit de visite n’a été accordé à Madame Mangin, systématiquement refoulée à chacune de ses arrivées sur le territoire, dans la négation la plus insensible de son droit à une vie privée et familiale. La semaine passée, le mercredi 11 avril, j’ai alerté le Ministre des affaires étrangères, Monsieur Jean-Yves Le Drian, sur la situation de cette ressortissante française, en vain. Il est temps que cette situation cesse, que le désarroi de Claude Mangin et de son mari soit pris au sérieux. Nous demandons alors à ce qu’une rencontre soit organisée au plus vite avec Madame Mangin par Monsieur le Ministre, pour obtenir enfin des autorités marocaines le respect des droits plus élémentaires” réclame le parlementaire. Sophie Taillé-Polian, sénatrice PS, a également écrit au gouvernement tandis que Mathilde Panot, députée LFI, s’est rendue au chevet de la gréviste de la faim.
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Indépendamment de la gravité du sujet, il serait bon de mieux contrôler l’usage de la ponctuation, notamment du titre… Tel qu’écrit, il sous-entend que Madame souhaite voir son mari emprisonné, ce qui constitue un contresens ! Il manque une virgule après « sahraoui ».
Un détail direz-vous… Mais le diable se cache justement dans les détails !
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