Ce mercredi 17 octobre, la commission des lois a pris la direction de la prison de Fresnes pour une visite de la maison d’arrêt et des dispositifs d’évaluation et de prise en charge psychiatrique des détenus avant de se réunir en trois groupes thématiques pour échanger sur l’exécution des peines, la surpopulation pénale et l’aménagement des peines et le dispositif des structures d’accompagnement vers la sortie (SAS), dont l’un doit voit le jour en Val-de-Marne, a priori à Limeil-Brévannes ou Choisy-le-Roi.
Cette visite s’inscrit dans le prolongement des groupes de travail et du rapport déjà rendu par la commission (Voir le rapport). Réagissant à cette visite, l’OIP (Observatoire international des prisons) rappelle qu’à la maison d’arrêt de Fresnes, “ce-sont 2 575 prisonniers qui s’entassent dans un espace prévu pour 1 404 personnes, en présence de cafards, de punaises et de rats. Une situation intenable alors que, des années après l’annonce d’une rénovation complète, nous en sommes encore au stade des études.” Et l’OIP de regretter que “cette année comme chaque année, le budget pénitentiaire est englouti par les projets immobiliers au détriment de l’entretien et de la rénovation des établissements existants, contraignant les personnes qui y sont détenues à endurer des conditions de vie souvent inhumaines.”
Depuis plusieurs années, la prison de Fresnes a fait l’objet de plusieurs rapports alarmants sur les conditions de détention, dont l’un de la Contrôleure générale des lieux de privation de libertés. Plusieurs recours en justice ont aussi été déposés, dont l’un a abouti à l’obligation faite par le Tribunal administratif de Melun à la prison, en juillet dernier, de rénover les cours de promenade. Décision contre laquelle un appel du ministère de la Justice est toujours en cours.
Dans le Val-de-Marne, le seul député membre de la Commission des lois est Guillaume Gouffier-Cha, député LREM de la sixième circonscription.
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