Ce vendredi 2 novembre, le tribunal administratif de Melun a jugé conforme l’arrêté d’évacuation en urgence du bidonville rom de Choisy-le-Roi, installé depuis l’été 2017 d’un an sur un terrain de la Dirif entre l’A86, un lotissement et le parc interdépartemental des sports de Choisy-le-Roi, dans le quartier des Gondoles nord. Le collectif Romeurope et la LDH ont décidé de se rendre sur les lieux ce lundi matin et les autres jours.
Les associations craignent en effet une expulsion incessamment malgré la trêve hivernale qui a démarré ce jeudi 1er novembre. De son côté, la préfecture avait en effet invoqué des raisons de sécurité, notant que le froid incitait les occupants à se chauffer avec des bonbonnes de gaz. De son côté, le maire PCF de la ville, Didier Guillaume, avait demandé l’évacuation du bidonville il y a déjà un an, interpellé par les habitants. “Dès l’installation de ce bidonville, j’ai souhaité son démantèlement. L’état sanitaire et la situation actuelle sont particulièrement préoccupants. Les ménages concernés ne peuvent vivre dans ces conditions. Les valeurs de solidarité que nous portons nous poussent à croire que l’Etat républicain qui est le nôtre doit être en mesure d’accueillir dignement ces familles sur l’ensemble du territoire”, indiquait l’élu.
“Nous savons par expérience que les hébergements qui pourront être proposés à quelques familles par les services de la Préfecture seront courts – 3 jours en moyenne – loin, sans possibilité de cuisiner et les familles seront à nouveau dans quelques jours à nouveau dehors. Nous dénonçons à nouveau cette expulsion qui interdit à chaque personne de s’inscrire dans un parcours durable d’insertion, regrettent les associations. La première urgence n’est pas l’expulsion mais l’accueil. L’État doit protéger toutes les personnes qui vivent sur notre territoire. Elles sont européennes et font partie de notre histoire. Qu’en adviendra t il de notre avenir commun si ces familles continuent à être stigmatisées et rejetées.”
Plusieurs autres expulsions de bidonvilles roms étaient déjà intervenues les semaines précédentes, avant la trêve hivernale.
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Soulagement pour les habitants du quartier des gondoles qui vivent à proximité. Les roms ramassent beaucoup de déchets dans nos villes pour essayer d’en tirer des revenus et abandonnent ce qui n’est pas monnayable à proximité de leur camp . La proximité des bidonvilles devient alors invivable pour les habitants.
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