Une souche de près de 1,44 mètre de diamètre, voilà ce qu’il reste du cèdre centenaire dominant le parc Rouart à La Queue-en-Brie. La mairie a demandé l’abattage de l’arbre après un rapport phytosanitaire relevant des risques de chute en cas de vent violent. L’association de protection de l’environnement de la Queue-en-Brie s’insurge.
Cette parcelle de 2 hectares doit accueillir logements et commerces en bordure de la RD4 ainsi qu’un parc impressionniste.
Avec sa silhouette caractéristique et ses branches culminant à plus de 20 mètres de hauteur, le Cèdre du Liban du parc Rouart à La Queue-en-Brie était visible sur plus d’un kilomètre le long de la RD4 depuis Pontault-Combault. Christine Bois, présidente de l’association C.E.D.R.E (Comité Ecologique pour la Défense et le Respect de l’Environnement), active à La Queue-en-Brie et les communes alentours depuis 1992, s’indigne du sort réservé au conifère. «Je me suis rendue sur place, j’ai pris quelques photos puis j’ai compté une par une les cernes. L’arbre avait au moins 150 ans. Cet acte est d’autant plus malheureux que j’ai conservé un diagnostic phytosanitaire de 2007 commandé par la mairie qui avait fait appel à un expert du patrimoine arboré. Ces observations et calculs avaient permis de s’assurer que cette arbre ne représentaient pas un danger (sécurité globale de 1096%) et s’inscrivait comme un véritable marqueur paysager se voyant de loin et permettant de repérer le parc et le quartier », relève-t-elle.
Quelques jours auparavant, la présidente de C.E.D.R.E avait lancé l’alerte sur les réseaux sociaux, indiquant que le conseil municipal allait voter la vente d’une partie du parc Rouart, très boisé, à un promoteur. «L’abattage de l’arbre dans la foulée de la vente est une curieuse coïncidence. Les différentes équipes municipales qui se sont succédé n’ont pas entretenu ce parc qui leur a été cédé par les héritiers de Henri Rouart dans les années 80 dans le but d’y faire un parc et un lotissement. La région a même donné une forte somme d’argent à la mairie pour planter des arbres», regrette Christine Bois qui évoque un gâchis.
Pour Jean-Paul Faure-Soulet, maire LR de La Queue-en-Brie, ce cèdre représentait un danger pour les logements alentours et la route voisine. «Au cours des dernières tempêtes, nous avons eu quelques chutes d’arbres. Ce cèdre du Liban était inquiétant. Un expert missionné a réalisé un diagnostic phytosanitaire qui a révélé que le cèdre avait souffert lors des dernières grosses tempêtes. De l’eau s’y infiltrait, il était creux par endroits, le tronc présentait des lésions et des branches lésées menaçaient de tomber! Nous avons demandé à une société de l’abattre compte tenu des risques de chute», explique l’élu précisant que sur les 24 000 mètres carrés du parc Rouart cédés à la ville, seuls 5200 mètres carrés allaient être vendus à des promoteurs, en bordure de la RD4, pour réaliser des commerces et des logements.
Un jardin impressionniste à l’étude
Pour les 19200 mètres carrés restants, la ville ambitionne un jardin impressionniste pour faire de la petite commune du Plateau Briard un lieu incontournable des circuits touristiques autour de ce courant artistique. «Henri Rouart a immortalisé ce parc dans de nombreux tableaux, il y a reçu Edgar Degas, nous avons pensé qu’il était intéressant de réaliser ici un jardin tel que les appréciaient les peintres impressionnistes. Ainsi, nous ferions partie de la route de haut-lieux de l’impressionnisme au sud de Paris, aux côtés de Melun, Barbizon, Yerres et la propriété Caillebotte, ou Fontainebleau», projette Jean-Paul Faure-Soulet. Pour l’heure, seul le replantage d’une allée des tilleuls a été envisagé. Le projet est à l’état de conception par un paysagiste.
La plupart de nos élus de gauche comme de droite, n’ont pas hésité à défigurer un Schéma Directeur d’Ile de France qui faisait l’unanimité auprès des habitants, des maraichers, des agriculteurs et des défenseurs de l’environnement par l’ajout de plusieurs centaines de pastilles d’urbanisation.
Alors un arbre même centenaire !!!
Pourtant on peut créer des logements sans tout détruire, mais ça rapporte moins et moins vite et les promoteurs sont pressés.
Après avoir détruit les deux maisons acquises en 1989 , c’est le tour des arbres de disparaitre . Il est assez frappant ,après n’avoir pas entretenus, puis détruit un patrimoine ,de vouloir reconstituer un parc sans aucune prise en compte des archives disponibles chez les descendants d’Henri Rouart .
Le résultat ne pourra qu’être désastreux et sans rapport avec l’original .
Mauvaise foi, faux prétexte. Une fois encore,dictature et destruction acharnée de l’environnement végétal . Scandaleux !
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.