Au troisième trimestre 2018, le nombre de chômeurs vient de franchir la barre du million en Ile-de-France. 1 003 470 personnes sont désormais inscrites au chômage et tenues de rechercher un emploi (catégories A,B,C) dans la région. Explications.
Une progression de 1,41% sur un an et de 0,61% sur le dernier trimestre, plus importante que sur le plan national (0,4% sur un trimestre et 0,6% sur un an). Au niveau national, le nombre de chômeurs (A,B,C) atteint les 5,65 millions de personnes.
Si les chiffres progressent partout, trois départements contribuent en particulier à plomber l’ensemble : la Seine-et-Marne (+2,4% sur un an), la Seine-Saint-Denis (+ 2,33%) et les Hauts-de-Seine (+2,28%). Le Val-de-Marne (+0,37%) et Paris (+0,38%) sont en revanche proches de la stabilité.
Nombre des chômeurs tenus de rechercher un emploi (catégories A,B,C)
Départements | 3ème trimestre 2017 | 2ème trimestre 2018 | 3ème trimestre 2018 | Variation sur 1 an | Variation sur 1 trimestre |
Paris | 204 150 | 204 260 | 204 920 | 0,38% | 0,32% |
Hauts-de-Seine | 115 190 | 116 830 | 117 880 | 2,28% | 0,89% |
Seine-Saint-Denis | 169 610 | 172 160 | 173 650 | 2,33% | 0,86% |
Val-de-Marne | 108 760 | 108 990 | 109 160 | 0,37% | 0,16% |
Seine-et-Marne | 100 910 | 102 230 | 103 400 | 2,41% | 1,13% |
Yvelines | 96 420 | 97 410 | 97 810 | 1,42% | 0,41% |
Essonne | 89 580 | 90 150 | 91 050 | 1,61% | 0,99% |
Val d’Oise | 104 700 | 105 320 | 105 600 | 0,85% | 0,27% |
Total Ile-de-France | 989 320 | 997 350 | 1 003 470 | 1,41% | 0,61% |
Source Pôle emploi Direccte Ile-de-France
Les licenciements économiques constituent la plus forte progression
“Au troisième trimestre 2018, les entrées pour fin de contrat (–11,7 %), démission (–3,5 %) et autre licenciement (–3,0 %) sont en baisse. Les entrées pour fin de mission d’intérim (+1,3 %), rupture conventionnelle (+2,2 %), licenciement économique (+7,9 %), première entrée sur le marché du travail (+5,3 %), retour d’inactivité (+1,1 %), réinscription rapide (+0,9 %), autres motifs (+5,5 %) et motif indéterminé (+6,2 %) sont toutes en hausse”, détaille la Direccte.
En termes de proportion des inscriptions au chômage, les fins de contrat et les réinscriptions rapides sont en tête, de l’ordre de 19% et 18% respectivement.
Mieux vaut être un jeune homme qu’une femme de plus de 50 ans
Au-delà des chiffres toutes catégories confondues, les tendances restent les mêmes en fonction de l’âge et du sexe. Le chômage des hommes progresse moins vite que celui des femmes et celui des jeunes de moins de 25 ans diminue alors que celui des plus de cinquante ans augmente de 4%. Le cumul accentue les contrastes. Le chômage des hommes de moins de 25 ans diminue de 1,2% sur un an tandis que celui des femmes de plus de cinquante ans progresse de 4,9%.
Le nombre des chômeurs de longue durée progresse
Sur le million de chômeurs de la région, 45,8% sont inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an alors qu’ils ne représentaient que 42,5% il y a an. Ceci s’explique d’une part par la diminution en valeur absolue du nombre de chômeurs depuis moins d’un an, qui passe de 568 390 à 543 670 personnes (-4,3%) et par une forte hausse de ceux qui sont inscrits depuis plus d’un an, qui passent de 420 930 à 459 800 (+9,2%). Dans cette dernière catégorie, la progression la plus importante concerne les personnes inscrites depuis plus de un an mais moins de deux ans, qui représentent 213 560 personnes, en progression de 13,5%.
Plus de la moitié des sorties de chômage le sont pour défaut d’actualisation ou radiation administrative
“Au troisième trimestre 2018, les sorties pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation (–7,2 %) et autres cas (–2,9 %) sont en baisse. Les sorties pour arrêt de recherche sont stables. Les sorties pour reprise d’emploi déclarée (+2,1 %), entrée en stage ou en formation (+9,0 %) et radiation administrative (+4,3 %) sont en hausse”, précise la Direccte. En proportion toutefois, la cessation d’inscription pour défaut d’actualisation représente 46,8% des sorties auxquelles il faut ajouter 8,4% de radiation administrative, soit plus de la moitié des sorties. Seulement 21,2% des sorties de chômage correspondent à des reprises d’emploi déclarées.
Honnêtement, je pensais que ce serait pire avec le matraquage fiscal renforcé que subissent les classes moyennes depuis plus d’un an.
Le résultat est sûrement plus navrant en province où les niveaux de revenus sont habituellement plus faibles.
“Plus de la moitié des sorties de chômage le sont pour défaut d’actualisation ou radiation administrative” : voilà la vérité sur les rares baisses du chômage, structurel depuis 40 ans !!!
Comment peut on s’étonner de la progression ou, au mieux, de la stagnation du chômage, alors que tout est fait pour délocaliser ce qui peut l’être, pour faire travailler des immigrés là où on ne peut pas délocaliser, et lorsque l’on récréé le statut de ‘journalier’ corvéable à merci baptisé ‘travailleur indépendant’.
La finance internationale gouverne le monde pour son seul profit à court terme. La société elle s’en fiche.
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