C’est au coeur des laboratoires de Sodern, à Limeil-Brévannes, à deux pas du stade Pironi, qu’a été minutieusement réalisé l’un des éléments clef de la mission InSight de la Nasa, l’agence spatiale américaine, pour explorer l’intérieur de la planète Mars. A bord de la fusée Atlas V décollée le 5 mai 2018, se trouvaient en effet deux instruments stratégiques, un sismomètre et un capteur de flux de chaleur, arrivés à destination ce lundi 26 novembre.
Filiale de d’Ariane Group (ex-Airbus Safran Launchers), la PME Sodern, connue pour ses viseurs capables de cartographier les étoiles, et félicitée pour cette technologie de pointe par l’ancien ministre de la Défense début 2017, est également experte en instruments d’optique, en générateurs de neutrons… Et c’est aussi elle qui a mis au point, avec notamment le CNES (Centre national d’études spatiales), l’Institut de Physique du Globe de Paris (CNRS/Université Paris Diderot), le campus Spatial de l’Université Paris Diderot ou encore l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE), un sismomètre à trois axes capable de mesurer les séismes et autres activités internes de Mars pour tenter de comprendre l’histoire de cette planète rocheuse comme la Terre ou Vénus. Un joyau technologique d’une trentaine de kilogrammes qui a coûté une centaine de millions d’euros et donné quelques sueurs froides à ses concepteurs, entraînant un report de la mission martienne. (Voir le récit haletant de ce défi scientifique sur le HuffPost).
Ce lundi 26 novembre, ce bijou logé d’une sphère de titane d’environ 20 cm de diamètre est bien arrivé sur Mars, en compagnie d’un autre instrument stratégique, le capteur de flux de chaleur HP3, concocté en Allemagne, qui s’enfoncera pour sa part de 5 mètres dans le sol martien pour sonder ses mystères. Les explorations doivent durer jusqu’en 2020 et les premiers retours d’information en provenance de la planète rouge sont attendus en 2019.
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