Le mercato des recteurs intervenu lors du Conseil des ministres de ce mercredi 14 février a libéré de ses obligations la rectrice de Lyon, Françoise Moulin-Civil, qui ne partira toutefois pas en retraite tout de suite. Dès ce matin, cette dernière a été nommée administratrice provisoire de l’Upec (Université de Créteil) suite à la démission de la direction intervenue la semaine dernière, en pleine crise de gouvernance.
Née le 11 août 1952 à Avignon, Françoise Moulin-Civil, hispaniste, connaît bien la dynamique universitaire, qui a été présidente de l’université Cergy-Pontoise de septembre 2008 à mars 2012, avant de prendre ses fonctions dans l’académie de Lyon. Elle y avait notamment mis en œuvre, parmi les universités pilotes, le passage aux RCE (responsabilités et compétences élargies) dans le cadre de la loi LRU de Valérie Pécresse. L’ancienne présidente de l’université de Cergy Pontoise a également été membre du conseil d’administration de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), co-présidente du Comité de Développement Durable et vice-présidente de la commission Formation, et a été co-fondatrice du PRES UPGO (Université Paris Grand Ouest) qui s’est transformé en université Paris-Seine.
Agrégée d’Espagnol en 1981, Françoise Moulin-Civil avait auparavant enseigné dans le secondaire pendant 22 ans, successivement docteur de l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle en études latino-américaines, maître de conférences à l’université de Paris X-Nanterre, professeure des universités, directrice de l’UFR de langues de l’Université de Cergy-Pontoise. L’ancienne présidente d’université est chevalier de la Légion d’Honneur, officier de l’Ordre national du Mérite et commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques et Colonel de la réserve citoyenne.
L’administratrice provisoire intervient dans un contexte de crise de gouvernance au sein de l’Université de Créteil. Depuis la démission pour raisons de santé d’Olivier Montagne en novembre 2017, huit tours d’élections au cours de deux Conseils d’administration exceptionnels n’ont en effet pas réussi à départager les candidats à sa succession. Vendredi dernier, le président par intérim, Frédéric Gervais, avait annoncé la démission de l’équipe dirigeante, considérant la situation comme bloquée, après une tentative ratée de démission collective du CA (qui n’a pas obtenu le nombre de voix requises) pour reconvoquer des élections générales. La nouvelle administratrice devra à la fois produire du consensus pour sortir l’exécutif de la crise et faire tourner l’université, qu’il s’agisse de la mise en oeuvre de la réforme en cours d’admission à l’université ou des projets stratégiques comme la réponse aux appels à projet d’investissement d’avenir (PIA 3).
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