Justice | | 14/03/2018
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Limeil-Brévannes vent debout contre le projet de prison semi-ouverte

Limeil-Brévannes vent debout contre le projet de prison semi-ouverte

“180 criminels qui auront écopé d’une condamnation largement supérieure à deux ans et qui se baladeront dans les rues de la ville, il n’en est pas question! Nous n’avons pas du tout envie de servir de test!” ne décolère pas Françoise Lecoufle, maire LR de Limeil-Brévannes,

alors qu’un projet de prison semi-ouverte a germé en ville, qui accueillerait 180 détenus en fin de peine. Sa pétition, lancée hier en ligne, avait déjà récolté 900 signatures à 11 heures du soir et son post sur Facebook avait été vu 17 000 fois  et partagé par plus de 500 personnes. Autant dire que la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre et que la mobilisation s’annonce à la hauteur de l’étonnement. Pétition, immenses bâches à tous les coins de rue, tractage dans toutes les boites… Dès ce soir, aucun habitant de la ville n’ignorera le projet.

Il faut dire que la manière dont l’édile a appris la nouvelle n’a pas contribué à calmer le jeu. “Personne ne m’a parlé de rien! Lors des voeux du préfet de police de Paris, le préfet du Val-de-Marne m’a simplement glissé à l’oreille qu’il y avait des projet sde petits établissements pénitentiaires d’une centaine de personnes, sans barbelé, et que l’on regardait notamment dans notre ville. Il me promettait alors de m’envoyer un dossier tout en me disant de ne pas m’inquiéter. Ensuite, je n’en ai plus entendu parler du tout. C’est tout à fait par hasard, en recevant une DICT (Déclaration d’intention de commencement de travaux) sur le secteur situé entre la future station de téléphérique des Temps durables et la N406, et en remontant aux services du ministère pour comprendre de quoi il s’agissait, que nous avons découvert que cela concernait un établissement pénitentiaire de 180 personnes! Depuis, impossible d’en savoir plus et d’avoir un rendez-vous avec le préfet à ce sujet, même téléphonique! Tout ceci se prépare en catimini”, dénonce l’élue. “Nous essayons, tout comme à Valenton, de monter des projets économiques pour contribuer au rééquilibrage économique Est-Ouest et cela va pas dans ce sens. On ne peut pas toujours tout mettre au même endroit!” Le projet, s’il était retenu par le ministère de la Justice, commencerait sa construction en juillet 2019.

Voir la pétition en ligne

Plusieurs parcelles étudiées en Val-de-Marne

“Il y a un projet de création d’une structure de préparation à la sortie de prison en Val-de-Marne dans le cadre d’un dispositif national prévu depuis plusieurs années. Ce serait la première structure du genre dans le département, et elle permettrait aux personnes en fin de peine de préparer leur réinsertion. Pour l’instant, nous ne faisons qu’étudier des parcelles appartenant à l’État où implanter la structure. Afin de déterminer la faisabilité du projet, nous analysons la configuration des lieux, les projets d’aménagements, et pour cela, nous allons rencontrer les élus. C’est pourquoi l’initiative de Françoise Lecoufle nous a étonné, un rendez-vous était déjà pris avec elle pour le 6 avril. Nous ne prenons personne en otage“, réagit-on au cabinet du préfet.

 

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