Créée en 1822 et pionnière dans la vente de vin à la bouteille, la Maison Nicolas compte un peu plus de 500 magasins mais c’est à Thiais qu’elle a son siège… et son laboratoire.
Le Val-de-Marne, le caviste s’y est installé dès la fin du 19e, à Charenton-le-Pont, jusqu’en 1988, date à la quelle l’enseigne passe dans le giron du groupe Castel. Aujourd’hui, l’entreprise a son siège et ses entrepôts à Thiais, dans une zone industrielle proche de l’aéroport d’Orly. Une confortable plate-forme logistique où se niche aussi le cœur du réacteur, le laboratoire de dégustation.
Pour figurer parmi les 1700 références de vin et spiritueux au catalogue de l’enseigne, c’est dans cette salle blanche qu’il faut d’abord passer. Ici, la température est maintenue autour de 16 degrés et l’humidité à 70 %. Les œnologues y dégustent jusqu’à 18 000 échantillons par an et tranchent en fonction d’une méthode élaborée il y a 70 ans. Une analyse œnologique adaptée à chaque type de vin et basée sur une dizaine de critères (longueur en bouche, maturité, couleur de la robe…) permet de leur attribuer une note de 1 à 20. Suit une analyse chimique pour vérifier des critères factuels comme le degré d’alcool, l’acidité, le sucre… Autant de caractéristiques qui sont consignées dans une base de donnée. Une fois cet étape de l’agréage passée, les œnologues assurent des analyses aléatoires à chaque nouvelle livraison. S’ils constatent une anomalie, ils bloquent la livraison en attente d’autres tests et d’une validation.
Les caisses de vin sont ensuite distribuées depuis Thiais aux 765 cavistes, des collaborateurs employés principalement en France sous le statut particulier de gérant mandataire non salariés.
Petite touche écolo, deux ruches ont été installées au fond de l’entrepôt par la société Apiterra.
«Depuis plusieurs années, nous mettons aussi en place des initiatives pour réduire l’impact écologique direct de notre activité en impliquant notre réseau sur le tri et le recyclage des déchets, notamment les bouchons, qui peuvent être transformés en matériaux isolants. Nous essayons d’inviter les cavistes à lutter contre le gaspillage et il y a une consigne à payer s’ils jettent les caisses», indique Laurence Le Marchand, directrice qualité et développement durable.
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