Près de 200 lycéens, professeurs et associatifs de différents établissements du Val-de-Marne se sont rassemblés pour soutenir des élèves sans papiers ayant reçu des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Avec le réseau éducation sans frontière (RESF94) et la Cimade, ils se présentaient pour la deuxième fois en une semaine face à la préfecture. Une délégation a été reçue.
«La circulaire Valls de 2012, que l’on trouvait déjà restrictive, permettait une régularisation automatique des élèves scolarisés depuis plus de deux ans sur le territoire français. Mais depuis septembre la situation c’est durcie, près de 25 OQTF sont tombés sur des jeunes scolarisés dans le Val-de-Marne», explique Hosin Ali Bendi de RESF94. «Cela fait trois ans que je suis ici, j’ai passé un diplôme de Français et je suis en deuxième année de BAC Pro Clim-froid à Maximilien», témoigne Mohamed, tunisien, sous le coup d’une OQTF. Wallyd, Algérien, est en CAP installation thermique dans le même lycée. Tous les deux souhaitent «continuer les études sereinement pour pouvoir ensuite travailler» et ne pas avoir à être en contact permanent avec un avocat et le tribunal. «Les profs nous soutiennent et nous disent de rien lâcher, cela fait du bien» confie Wallyd.
«Je me souviens, quand j’étais petit, on venait ici à 5h du matin, on faisait la queue pendant deux-trois heures pour deux minutes de rendez-vous» se souvient Skerdi, aujourd’hui régularisé et venu soutenir ses camarades. Une politique de prise de rendez-vous en ligne a depuis été mise en place afin d’éviter ces queues jugées inhumaines devant les préfectures. «Mais nous avons testé ces prises de RDV avec un robot et seulement 1 sur 200 aboutit», déplore Yoann de la Cimade.
Une délégation a été reçue
Une délégation de six personnes a été reçue. Une personne de la Cimade, une de RESF94, deux professeurs et deux élèves sont allés demander «l’annulation des OQTF et la régularisation des élèves scolarisés» et «l’augmentation des moyens attribués aux services pour les étrangers».
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